J'avais déjà abordé le sujet de la pauvreté en Suisse et des bas salaires, il me semblait intéressant d'aller un peu plus loin.
On n'a pas toujours le choix de sa situation, de son métier ou de son secteur d'activité, c'est certain, mais l'information doit circuler, et je m'appuie sur une étude l'OFS (Office fédéral de la Statistique) qui est proprement passée inaperçue lors de sa sortie en juin dernier : "Bas salaires et working poor en Suisse".
Tout d'abord, un bas salaire en Suisse, c'est combien ? Sur la base d'un temps plein, l'OFS définit un bas salaire tout salaire inférieur à 3 784 francs suisses bruts par mois (en 2006).
Combien de personnes sont concernées ? Environ 320 000 personnes touchent un bas salaire en Suisse, dont plus de 67% de femmes (non, en Suisse les femmes ne sont pas les égales des hommes pour la question des salaires) . Cela représente environ 1 poste sur 10 en Suisse.
Quels secteurs d'activité sont concernés ?
Presque la moitié des postes dits "à bas salaire" en Suisse appartiennent aux deux secteurs d'activité suivants : l'hôtellerie-restauration et le commerce de détail.
La branche des services informatiques et services aux entreprises concentre également un nombre non négligeable de bas salaires, tout comme les services de la santé.
Dans quel canton trouve-t-on la plus forte concentration de bas salaires ?
Le taux de bas salaires le plus élevé est dans le canton du Tessin (plus de 22% des postes sont des postes à bas salaire). A l'inverse, c'est Zurich qui possède le taux de travailleurs à bas salaires le moins élevé.
Accédez à l'étude complète de l'OFS sur les bas salaires en Suisse.