Les Etats-Unis ont leurs détracteurs et leurs amoureux, une chose est certaine les Etats-Unis restent toujours aussi attractifs. Refuge pour beaucoup de chercheurs français, eldorado de l’entreprenariat, destination de choix pour tous ceux qui veulent vivre le rêve américain…et ce sentiment existe bien ici, on a l’impression que tout est possible pour celui qui s’en donne les moyens.
Cependant vouloir travailler aux Etats-Unis ne reste souvent qu’un rêve pour beaucoup aux vues des difficultés à surmonter.
La première des difficultés quand on veut partir aux Etats-Unis, c’est la distance. En effet, ce n’est pas très proche de la France, c’est traverser l’océan donc il n’est pas aussi facile de revenir si on s’est loupé ou quand on a juste un peu le mal du pays (quoiqu’on peut trouver des billets d’avion Paris/Boston AR pour 500€…plus suivant où l’on se trouve). Par ailleurs c’est plus cher pour faire envoyer un déménagement.
Rentrer dans le pays est un vrai parcours du combattant. Il existe plusieurs visas, H1, L1, H2, L2…et la Green Card. Avant d’obtenir une Green Card qui prendra, dans le meilleur des cas, 2 ans, il va bien falloir s’accorder avec les autres visas. Le plus facile est d’être sponsorisé par une entreprise sauf que si l’entreprise vous licencie vous avez 15 jours pour faire vos bagages et partir du pays. D’un autre côté les entreprises qui offrent un « sponsorship » ne sont pas nombreuses. Il faut aussi savoir que le conjoint ne peut pas travailler pendant 90 jours (autant dire 6 mois) avant que le gouvernement lui délivre une carte de travail, parfois il est même interdit total de travail suivant le visa. Son maintien dans le pays est lié à votre sponsorship.
Pour ceux qui viennent d’eux-même, souvent ils entrent en tant qu’étudiants et trouvent un job ensuite. Il y a de tout et pas vraiment d’uniformité quant à comment les choses se passent. Chacun a un parcours différent.
Sur place, il faut être prêt à tout recommencer à zéro : nouveau compte en banque, nouveau numéro de sécurité sociale, nouveau permis de conduire… (bref on recommence tout à zéro supposant toutes les formalités associées et les visites aux différents organismes).
Pour trouver un job, les 3 filons majeurs aux US sont Monster, CareerBuilder et HotJobs. Le réseau social LinkedIn est aussi bien fourni. Ici aussi les agences de « staffing » ont une place importante.
Tout est négociable dans le contrat de travail, du salaire, aux jours de congés en passant par l’indemnité de sécurité en cas de licenciement. Savoir quand même que la moyenne est de 2-3 semaines de vacances par an. Les jours de maladie sont comptés dans les congés et la semaine de travail est de 40h. En cas de licenciement, on dégage immédiatement, si on veut donner sa démission pareil, on peut partir immédiatement (rester professionnel et organiser un transfert de savoir de minimum 2 semaines est cependant recommandé).
Les salaires sont légèrement plus élevés que ce qu’on pourrait gagner en France (mais rien de très significatif sauf pour les chercheurs raison pour laquelle ils viennent ici). Les charges sociales et impôts sont de l’ordre de 33% (quand on est sous visa et pas permanent on n’est pas soumis à la sécurité sociale cependant). Les salaires sont payés tous les 15 jours et non pas tous les mois. Le coût de la vie dans les grandes villes est équivalent au coût parisien. Un 2 pièces près de Boston coûtera 1500$ par mois, pour le même prix on peut avoir un 3 pièces de 100m2 en s’éloignant un peu plus. A penser, aux Etats-Unis avoir une voiture est quasiment incontournable. A ne pas oublier aussi que les US sont le royaume indéniable de la consommation alors les occasions de dépenser ne manqueront vraiment pas !
Pour les enfants, l’école américaine est gratuite mais dans certains états mieux vaut opter pour l’école privée. Dans le Massachussetts, l’école publique étant parmi une des meilleures du pays, pas besoin de se casser autant la tête. Pour ce qui est de l’école française, il existe l’école internationale à Cambridge mais il vous en coûtera 1600$ par mois.
Sur place pour voyager, soit on prend la voiture (les gens ont l’habitude de faire des distances très longues très facilement), soit on prend l’avion et on peut avoir des tarifs intéressants (Boston/Californie A/R pour 200$ par exemple avec le low cost JetBlue, soit on prend le train, soit on prend le bus et un Boston/New York AR vous reviendra à 30$.
Le système médical est excellent mais mieux vaut être bien couvert pour pouvoir en profiter. A chacune de vos visites il vous en coûtera cependant 20$ minimum en plus du prix qui sera remboursé par votre mutuelle.
Vivre la vie américaine n’est pas une entreprise aisée ! S’accrocher, patienter et saisir l’opportunité mais quand on y est c’est quand même une vraie expérience à faire qu’on ne regrette vraiment pas !