5 règles pour construire votre identité numérique

5 règles de base pour construire votre identité numérique

crédit photo : sillyqwailo

Lors de notre intervention à “La fusée” de SKEMA (=CERAM+ESC LILLE) Anthony Poncier, Damien Roue et moi-même avons dû répondre à une salve de questions liées aux réseaux sociaux et à l’identité numérique. Oups pardon, “Social Media and Digital Identity” as our presentation was in bloody English. Les élèves disposaient de 45 minutes de préparation pour établir une liste de questions à nous poser. Nous avons vraiment été étonnés que

a) seulement 30% de la promo soit présente et

b) beaucoup de questions concernaient les risques liés à sa présence sur le net. Y a t-il un équilibre dans la gestion de sa réputation numérique entre trop s’en foutre et trop s’en inquiéter ?

En attendant, voici 5 règles de base pour vous aider à établir les bases de votre passeport numérique :

1 – Protégez votre nom

Que vous ayez des homonymes ou non, mieux vaut prévenir que guérir. Avant de vous rendre à l’INPI pour déclarer que votre nom est une marque, rendez vous sur knowem.com afin de vérifier si le pseudo que vous utilisez régulièrement ET votre nom sont déjà utilisés par d’autres. Bien sûr, inutile de vous inscrire sur les 350 réseaux sociaux référencés (bon sauf si vous êtes complètement parano), juste sur les plus importants : Facebook, Viadeo, Linkedin, Doyoubuzz et Twitter avant de vous inscrire sur Xing, Whyers, Renren, Frienfeed, Tumblr, Typepad, Worpress, Blogger, Diigo, Delicious, Wikipedia, Flickr, Youtube, Dailymotion, Vimeo, slideshare et Naymz. Peut-être que vous n’avez jamais entedu parlé de certains de ces sites mais croyez-moi : ça ne va pas tarder.

En complément, inscrivez-vous sur Hotmail, Gmail, Yahoo et 123people (si ce n’est pas déjà fait, bienvenue au 21e siècle !) et pourquoi pas, achetez votre nom de domaine. Pensez aussi aux sites liés à votre spécialité (Blellow si vous êtes indépendant, Deviantart si vous êtes graphiste, Helia si vous êtes Charcutier-Traiteur, etc.)

Je ne vous dis pas de vous mettre à utiliser tous ces réseaux et de devenir la nouvelle star du 2.0, mais simplement d’éviter que quelqu’un d’autre ne prenne votre nom. C’est arrivé récemment à une de mes étudiantes ayant le même nom+prénom qu’une danseuse du ventre (sa cousine en plus) qui, elle, savait ce qui signifiait être visible sur le net !

Autres alternatives si ça vous fatigue d’avance :
– Prenez un nom de scène comme Perséphone ou vinvin,
– Changez de nom en Jean Durand, Stéphane David ou michel Martin ou
– Demandez à Knowem de le faire pour vous si vous avez 99$ à dépenser pour ça.

2 – Publiez votre résumé, pas votre CV !

J’ai bien écrit résumé, avec les accents, même en anglais ! Pas CV ! Le CV est le flyer qui vous permettra d’être repéré mais les trucs sérieux sur vos résultats et vos recommandations seront sur le net en complément de celui-ci.

Le résumé est une version étendue (utilisée dans beaucoup de pays se terminant par A : USA, Canada et Australia, Sri Lanka, etc) qui détaille :
– vos responsabilités, ce qu’habituellement vous mettez dans votre CV. Ce sont les tâches que vous pouvez copier/coller de votre description de fonction. 
– vos résultats. C’est à dire l’impact que vous avez eu sur votre travail, votre entreprise et la vie de votre manager…

Si vous sortez d’un stage, remplacez la partie “Résultats” par “Acquis” : Cela montrera à toute personne qui vous lira que votre stage a été choisi volontairement et que vous n’avez pas pris la seule offre disponible parce que vous étiez trop occupé à éclater votre score à WOW pour chercher un vrai stage, ni fait de stages de maîtrise en photocopieuse et capuccino. Si vous souhaitez approfondir votre résumé en anglais, je vous conseille de vous rendre sur mon autre blog sur l’emploi en Australie. Vous mettrez ensuite ce résumé en ligne et en français (ou chinois) sur Viadéo, en anglais sur Linkedin et en chantant sur Doyoubuzz.

Il ne vous restera plus qu’à faire le résumé de votre résumé pour l’envoyer à votre agence de conseil en recrutement préféré ou chez Paul.

3 – Faites en sorte que les premiers résultats de google sur votre nom soient professionnels

Je ne vais pas vous raconter l’histoire de Fanny, à la recherche d’un emploi dans le marketing le jour, et auteur d’un blog sur ses succès masculins sur meetic la nuit. Je ne vais pas non plus vous parler de “Francis Rozange”, dont les résultats Google sont éloquents.
Normalement c’est simple si vous vous êtes inscrit sur viadeo, linkedin et doyoubuzz, et pourquoi pas, si vous avez blog professionnel. Le référencement naturel de Google vous rendra service.
Attention cependant aux photos utilisées par d’autres qui viennent polluer vos résultats google. Si une photo vous dérange, vous pouvez la signaler à Google qui ne fera rien pour l’enlever.

4 – Faites un Mail de motivation et vérifiez l’orthographe !

Votre identitié numérique ne concerne pas que votre visibilité sur google mais toutes les interactions que vous avez avec des personnes que vous ne connaissez pas et qui souhaiteraient éventuellement travailler avec vous. Je suis en train de chercher un(e) stagiaire en ce moment et je n’ai encore pas vu un seul mail de motivation qui donne envie de déclencher une rencontre.

Les candidats :
– Balancent CV et lettre de motivation “out of the blue” genre “tu trouveras bien ma valeur avec ma lettre de motivation copiée-collée commençant par madame et mon CV détaillant mon expérience de Barista à Starbucks”.
– Laissent un message clair et direct “mon CV est attaché” Olé ! Remarquez, au moins ça limite les fautes d’orthographe. Bravo.
– Joignent un laïus qui part sur de bonnes intentions mais plein de fautes, que l’on dirait mon blog, je cite : ” je suis exéptionnel, avec moi vous serez satisfait ou satisfait”. Waouh, si tu es blonde à forte poitrine je veus bien te resevoar alor !

Bon, c’est vrai que les français sont un peu anal à cheval sur l’orthographe mais sérieux, pourquoi chercher à décourager des recruteurs qui ne souhaitent qu’une seule chose : vous trouver un job ou travailler avec vous ! 

5 – Demandez des endorsements / recommendations / références.

Etre présent partout c’est une chose, mais ce n’est pas parce que vous êtes visible que vous allez être acheté. Selon la règle marketing bien connue : 91% des consommateurs jugent que l’avis d’autres consommateurs est l’élément n°1 de la décision d’achat – Williams group 2008. Alors ? Que disent ceux qui ONT travaillé avec vous à ceux qui VONT travailler avec vous ? Avez-vous des références sur Viad’ ou Linked’ qui donnent envie de vous connaître ? Avez vous des témoignages qui présentent ce que vous avez apporté aux autres ou qui se limitent à “Il est phénoménal il mériterait d’être dans le journal. La la la la".

Pour en savoir bien plus sur votre identité numérique, visitez le blog incontournable de Fadhila Brahimi sur le Personal Branding