Cet article est issu d’une aventure participative de posts croisés, lancée par Guilhem et reprise gaiement par plusieurs entrepreneurs.
Et le premier thème choisi est celui du premier projet ou entreprise; afin de « montrer que tous, très tôt, on a eu des velléités entrepreneuriales »
« Toute première fois, tou-toute première fois,
Tou-toute première fois, tou-toute première fois. » [Jeanne Mas]
J’aurais pu parler d’une expérience fort, fort lointaine (au milieu de mes années collége) de locations (à la soirée) de magazines avec des jeunes femmes élevées en plein air, pour la plupart nordiques donc peu frileuses donc peu vêtues…
Et introduire ainsi le concept du freemium utilisé, avant l’heure et sans en connaître les bases. Certaines pages tournaient gratuitement (pour appâter le chaland) avant de conclure quant à la location payante, du-dit ouvrage, pour une durée limitée.
Insouciance de la jeunesse
{ NDA : Non, chères mamies, ce n’est pas vraiment moi mais mon frère jumeau (diabolique!) }
Parlons d’une autre expérience, plus tardive et plus riche (et certes, plus racontable aussi) de mes années lycée
J’étais en charge du club d’échecs du lycée (Geek Alert!) et nous voulions monter voir les championnats d’Europe de blitz (environ 5 minutes par jeu).
Pour ce faire, notre unique solution était de réunir les fonds nécessaires à la sortie et nous voilà, donc, lancés sur l’organisation d’un tournoi, avec une visibilité nationale i.e. présence d’au moins un Grand Maître International.
Et nous voilà parti dans un cauchemar d’organisation, de logistique et de financement : une vraie petite startup, en définitive!!
Je passerais sous silence les nuits blanches, les arrachages de cheveux, les mots parfois plus forts que d’autres, les répétitions des propositions de partenariats, les dossiers interminables à rendre pour espérer quelques roubles, les appels répétés à certaines personnes pour les convaincre d’être présentes, le troc de services pour obtenir l’inaccessible….
(Tout ce que vous connaissez déjà, en quelque sorte, n’est-ce pas?)
Et je ne retiendrais donc, avec le recul, que deux grandes règles, valables hier, aujourd’hui et demain, quelque soit votre domaine de compétences, votre taille ou votre positionnement.
1. Communiquer, communiquer, communiquer
A l’heure de mon projet, Facebook, Twitter et autres médias sociaux n’existaient pas et j’avais tout juste un mail sur Caramail
Mais si la règle est d’or, elle est aussi intemporelle et stratégique (peu importe les outils!). On ne parle pas ici de communiquer à outrance et de manière désorganisée mais de bien penser une stratégie de communication.
Et surtout de « pitcher » dès que l’occasion se présente. Je me souviens d’avoir parlé de mon projet en permanence, jusqu’à ma boulangère, qui, en plus des tracts collés en vitrine et de la transmission de l’information, à ses clients, a même offert plusieurs viennoiseries pour l’évènement, en échange de publicité, dans la salle du tournoi.
Les corollaires de ce principe sont la création de partenariat, générateur de valeur et d’échanges ainsi que la création puis la gestion efficace et efficiente d’une communauté autour de votre projet ou entreprise.
Comment aurai-je pu savoir qu’en étant simplement enthousiaste et bavard, je mettais le doigt sur l’un des principes-clefs de tous les entrepreneurs?
Donc, pour résumer, quelque soit le projet ou l’entreprise, la communication (et ses dérivés plus opérationnels) est votre lapin blanc! Suivez-le dans le terrier mais avec intelligence.
2. Soyez créatifs
« Un problème sans solution est un problème mal posé » [Albert Einstein]
Si vous n’arrivez pas à rentrer par la porte, passez par la fenêtre. Cette sagesse populaire (digne des propos d’OL Barenton) est certes une illustration de la persévérance mais également de la créativité dans vos solutions pour résoudre votre problème.
Avoir un grand maître international, dans une petite ville de Bourgaogne : ça ne marchera jamais!
> On sonne le tocsin et rameute tous les clubs des environs, qui connaissent des personnes, qui connaissent des personnes, qui connaissent des grands maîtres et hop : un grand maître international qui accepte de venir au nom de la promotion des échecs.
Pas d’argent pour des affiches ou des flyers ou n’importe quelle forme de pub : ça ne marchera jamais!
> On réintroduit le concept fort ancien de troc! Et on échange des affiches et des flyers contre une journée de distribution de tracts et une nuit d’inventaire. Et ainsi de suite, pour de multiples choses! En quelque sorte, l’âge de pierre du booststraping, cher à Guy Kawasaki et Pierre-Olivier Carles
Un n-ième tournoi avec un GMI quasi-inconnu, dans un endroit peu glamour, sous un format classique : ça ne marchera jamais!
> Changement de concept et transformation du dit tournoi classique en un affrontement simultané du GMI avec plus de 54 joueurs puis partie à l’aveugle (le GMI est dos à son adversaire, les yeux bandés). Nouveauté de forme et rupture avec les modèles existants furent un excellent point de départ pour démarcher (et intéresser) les médias!
La conclusion d’un tel évènement, outre l’aspect financier et organisationnel (un objectif de résultat dépassé de 300%, une pérennisation de l’évènement et sa croissance interne), réside dans l’importance des leçons apprises sur un petit projet et qui reste aujourd’hui tout à fait d’actualité sur des entreprises plus importantes!
Et vous, que pouvez-vous dire de vos débuts?
Si vous voulez découvrir (et je sais que vous en avez envie) les tou-toutes premières fois d’entrepreneurs de talents, foncez chez Guilhem (et un grand merci à lui pour impulser le mouvement!), Sophie, Laurent et Romain