Depuis que les statistiques remplacent le jugement, ce n’est partout que chiffres au gouvernement. [Roger Mondoloni]
(crédit photo)
Je vais aujourd’hui rebondir sur un article de Cédric Déniaud – que vous devez sans aucun doute suivre si vous vous intéressez aux médias sociaux - qui, le 14 décembre 2010, a publié un article titré : Méfions-nous des chiffres autour des médias sociaux ! qui a été énormément relayé et commenté avec brio – avec une mention spéciale à Stéphane Puchois (qui est l’auteur du tweet le plus drôle, primé à Montreux) pour sa citation : « La profusion des chiffres est aux médias sociaux ce que la gynécologie est à l’érotisme » ainsi que KlarAgora pour sa longue et pertinente réflexion.
Ses arguments de méfiance reposent sur la fiabilité des sources et la pertinence des chiffres choisis. Ils sont tous les deux justes mais, selon moi, incomplets, pour la plupart des entreprises.
(NDA : Je reconnais que mon article repose beaucoup sur l’expérience acquise sur un argumentaire typé entreprises du CAC40)
Les chiffres permettent d’appréhender de manière rationnelle une décision, en positionnant un cadre de structure, compréhensible par tous.
Oui, comment savoir – à budget restreint et stratégie définie – si tel outil ou tel autre est pertinent?
Comment argumenter pour obtenir une personne à temps plein pour l’animation des communautés plutôt qu’un roulement de stagiaires tout juste diplômés?
(Et je ne parle pas du calcul du bonus annuel du Directeur de la Communication ou du Marketing, qui aura eu la bonne idée de lancer ces expérimentations 2.0)
Par les chiffres…
Et ce, grâce à l’Education Nationale et nos chères maîtresses qui nous ont inculqués les bases de l’arithmétique moderne.
Les mathématiques est indéniablement un langage commun.
D’où la volonté à tous de se comprendre, en se basant sur cette base universelle et ne pas être pris dans un débat Lapin vs Canard!
Lapin vs. Canard
La majorité des entreprises suivent beaucoup leurs chiffres car, sans ce suivi, comment connaître ses résultats? (Et bien entendu, n’oublions qu’une entreprise qui ne se focalise pas sur le cash n’a que peu de chances de survivre… Merci Alex!)
Certes les chiffres mentent et peuvent être facilement manipulés mais comment positionner une comparaison de pertinence entre des stratégies différentes, autrement que par des chiffres? Comment guider son entreprise, si ce n’est par ces mêmes chiffres? Mais ce ne sont que des questions partielles et je rejoins Cédric sur ce point : les chiffres – bien qu’utiles – ne font pas tout.
Le point primordial serait donc la pertinence des entreprises à regarder au-delà de ces chiffres
Et ce point prend son sens au travers 3 simples questions :
- Quels sont les objectifs?
Bien entendu, cette question renvoie directement sur la pertinence du choix des indicateurs.
Par exemple, si je possède un département de vente en-ligne, oui, je peux être fier de mon nombre de visiteurs
par jour mais mon objectif est-il vraiment d’attirer des nouveaux visiteurs ou de vendre?
Donc, encore une fois, la stratégie avant tout! Ensuite les chiffres…
- Que dois-je changer?
Appréhender les chiffres avec précision permet de contrôler les leviers de modifications et de croissance d’une entreprise. La clef est dans la définition même des indicateurs : les fameux KPI (« Key Performance Indicators »).
Les chiffres sont donc les drapeaux (rouge ou vert) que l’on agite pour donner des directives à ceux qui ont « la tête dans le guidon » et ainsi guider l’entreprise vers des océans bleus (où les objectifs se transforment en réalité…)
- Que dois-je en retirer?
En suivant les chiffres, de nouvelles tendances se révèlent. Ainsi de nouvelles idées et donc de nouvelles stratégies peuvent éclore.
Les chiffres ne sont pas qu’un état du passé, ils peuvent devenir une projection d’un nouveau futur, rempli d’opportunités.
Je vous conseille pour ça de lire les écrits de deux esperts : Antoine (Bouygues) et Thibault (Synthesio) sur les méthodes de prévisions.
Predict or Not Predict, that is the future...
Ma conclusion sera un peu normande: indéniablement, une entreprise a besoin de chiffres, provenant de sources fiables et bien pensés en amont, pour pouvoir atteindre ses objectifs et profiter de nouveaux leviers de croissance. Le tout est de ne pas tomber dans l’excès ni dans l’obsession afin de pondérer ces chiffres par du non-tangible et de l’humain.
Et vous, que pensez-vous de l’utilisation de chiffres pour vos stratégies autour des médias sociaux?
* NDA : Le titre ne repose sur aucune base tangible et n’est qu’un clin d’oeil à Jean-Nicolas Reyt et ses titres chiffrés
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