Je n'ai pas toujours été élogieux envers la Toile des recruteurs, mais je dois bien avouer que c'est sur ce site que j'ai entendu parler de la stratégie Web virale de Coca Cola pour mieux recruter les membres de la Génération Y. Comme quoi il faut parfois aller au-delà de sa première réaction face au look d'un site et naviguer même les moins attrayants ou agréables d'entre eux.
L'initiative de Cocal-Cola a quelque chose d'intéressant au niveau de la sélection de sa cible et la stratégie adoptée pour la rejoindre. Nous verrons sûrement de plus en plus de tentatives de la sorte pour créer un "buzz" pour un employeur qui cherche à recruter des "Y" ou des "NetGeners". De nos jours, tout le monde connaît la Génération Y : ils ont entre 16 et 29 ans, ont beaucoup utilisé la technologie, sont presqu'aussi nombreux que les Baby Boomers, et se passeraient plus difficilement de leur ordinateur (ou une autre forme de connection Internet) que de la TV. En ce sens, faire une campagne Web comme la suivante est définitivement une bonne idée. Tant que votre réalisation utilise le bon ton, ce que je ne considère pas vraiment être le cas comme vous le voyez ci-dessous ...
Au niveau de la réalisation et de la mise en oeuvre Web, cette campagne représente une belle étude de cas avec des bons et des moins bons côtés. J'ai trouvé le site en soi est très bien et beau, le concept est bon aussi et il y a une interactivité immédiate. Mais en général, il me semble que cette belle réalisation technique ne livre pas la marchandise au niveau du contenu. On dirait vraiment que le "trip" techno a pris le dessus sur l'analyse approfondie de la cible des jeunes. Avec comme résultat une expérience Web somme toute assez décevante.
Une analyse détaillée des membres de la génération Y mène directement à Don Tapscott et son Growing Up Digital dans lequel il identifie 10 traits distinctifs des Y dont j'en retiens 5 qui expliquent pourquoi le contenu de la campagne ne devrais pas laire à toute la cible :

1. Les Y sont habitués à avoir et digérer beaucoup d'information. Ils en veulent et veulent l'accéder rapidement. Coca-Cola ne livre pas toute la marchandise.
2. Ils veulent s'exprimer on line, ce qui n'est pas possible sur la plateforme existante.
3. Le fait d'avoir été exposés à tant d'information a rendu les Y plus matures que nous ne le pensons.

En conclusion et à la lumière de ces 3 observations de Tapscott, il semble que l'initiative de Coca Cola est une excellente piste à poursuivre, mais mal exploitée dans son approche de contenu. Ceci ne veut pas dire que la campagne n'a pas eu d'effets positifs pour le recrutement car je suis persuadé que cette campagne a reçu de l'attention et généré des cvs.