Est-ce possible de rendre ma performance individuelle meilleure en m’appuyant sur celle des autres ?
Quand je joue au rugby, cela est incontestable, car c’est la base même de ce jeu collectif. Pourquoi alors cela est-il si difficile à réaliser au sein de groupes humains plus importants comme une entreprise ? Souvent dans de tels groupes, les intelligences loin de se multiplier en s’enrichissant mutuellement, ne s’additionnent pas. Elles auraient même plutôt tendance à se diviser ! C’est dommage, car précisément, plus le nombre de personnes en interaction est élevé, plus les capacités cognitives résultant de l’émergence de l’intelligence collective s’en trouveraient améliorées.
Grâce au web 2.0, des outils informatiques aptes à canaliser l’intelligence collective existent désormais. Ils y parviennent en intégrant la dimension des conversations en temps réel entre les membres d’une communauté avec la production pérenne de connaissance. Ce « plasma collaboratif » produit de nouvelles représentations rationnelles de notre environnement professionnel. Nous pouvons alors détecter de nouveaux gisements d’opportunités pour nous mettre en mouvement. Cette dynamique modifie les relations d’emploi que nous entretenons avec les entreprises clientes. Ce nouveau regard apprend à consacrer son énergie à une progression efficace vers des objectifs unificateurs plutôt que de la dépenser pour résoudre des problèmes relationnels du passé.
La participation à ce « plasma collaboratif » nous fait réfléchir aux devoirs que nous avons vis-à -vis de la communauté. Ces devoirs contrebalancent les nouveaux droits d’expression permis par internet. Une première tache pour ce « plasma » est donc de définir les devoirs mutuels que se doivent ses membres. C’est la condition pour qu’émerge un mode d’organisation flexible où chacun est responsable de sa propre action, mais où les décisions importantes sont basées sur une forme d’adhésion rendue explicite par le réseau social.