Le Procrastination: L’ennemi n°1 du consultant !

Publié le 23 septembre 2011 par Lemondeapres @LeMondeApres

Avez-vous remarqué combien certaines idées sont très bien acceptées quand on les énonce dans un cadre général mais s’avèrent souvent très difficiles à mettre en œuvre sur le terrain ?

Par exemple : L’entreprise pour laquelle on travaille forme un tout bien supérieur à la somme des parties qui la composent.

Il se passe beaucoup de choses dans l’entreprise dont on ne puisse rendre compte en additionnant des comportements individuels pris indépendamment les uns des autres. Mais pour en faire une force il faut que les acteurs individuels aient une réelle possibilité d’agir à un niveau global. Est-ce vraiment le cas ? Comment en utilisant ma position de consultant – extérieur à l’entreprise – puis-je faire bouger les choses, tout en accompagnant le changement toujours nécessaire aux comportements ancrés dans l’entreprise ?

Le mieux est l’ennemi du bien.

La plus grande valeur ajoutée du consultant consiste à implémenter, dans le périmètre de la mission qui lui a été confié, des solutions qui répondent à des optimisations de l’entreprise dans son fonctionnement global. Est-il  néanmoins capable de recadrer la mission avec ses clients quand celle-ci s’enlise dans une impasse ?

Il y a un monde entre un expert qui énonce une idée ou un concept a priori utile (obligation de moyen) et un consultant qui prend des risques, mouille le maillot pour trouver le chemin qui permettra à ses clients de le mettre en application (obligation de résultat) et participe aussi à l’opérationnel, soit en produisant lui-même, soit en animant les équipes de production.

Attention à la procrastination !

La procrastination consiste à ne travailler que les taches susceptibles d’apporter une gratification immédiate. Par exemple réduire les coûts de la structure dont on a la charge procurera une gratification plus immédiate et plus visible qu’une contribution hypothétique au bon fonctionnement de l’ensemble. La procrastination pousse toujours à choisir l’attitude qui posera le moins de problèmes dans sa manière de gérer, chaque chose étant à sa place et devant y rester.

L’optimisation des coûts notamment ne doit pas être  considérée comme un objectif mais comme un moyen de s’assurer que les ressources sont affectées en priorité à la progression vers un objectif stratégique global. Confondre obligation de moyens et obligation de résultats entraine une rigidité incompatible avec la dynamique entrepreneuriale dont nous avons besoin pour développer notre activité et notre marque personnelle.

La bonne méthode pour arrêter de procrastiner est d’investir dans un mode d’organisation où chacun est incité à donner du temps aux autres en intervenant comme support et en transmettant son expérience. A titre individuel, l’objectif de répartition du temps pour le consultant est de réaliser des tâches à gratification immédiate et des tâches longs termes, de la même manière qu’une entreprise réalise des projets dits « alimentaires » et des projets de R&D à long terme. C’est le moyen de diversifier son activité et d’avoir toujours une corde à son arc en cas de coup dur.

Le Portage Salarial est le moyen idéal pour prendre des risques en tant que consultant afin d’améliorer les choses chez les clients sans prendre le risque de couper la totalité de son revenu puisque la gestion du compte d’activité et la gestion de plusieurs clients mettent à l’abri de la procrastination. L’investissement dans des projets long termes est enfin le moyen de toujours assurer une activité quelque soit l’état de sa clientèle à l’instant T.