Hier a été publié par Ernst & Young, le baromètre annuel de la confiance entrepreneuriale au sein des pays du G20. Il s’agit d’une étude qui analyse les différents écosystèmes dans les 20 pays les plus puissants de la planète.
Ce graphique pointe le principal défaut de la France relevé dans l’étude: la culture entrepreneuriale en France. La culture française n’est pas du tout propice à l’entrepreneuriat, c’est même la moins propice parmi tous les pays du G20!
La principale solution évoquée hier dans différents articles était la suivante: éduquer davantage les jeunes aux réalités de la création d’entreprise!
Honnêtement je trouve ça très bien d’éduquer les jeunes. Point. Mais les principaux obstacles que l’on rencontre quand on monte une boîte en France (perception très négative de l’echec ou difficultés de financement) ne proviennent pas des jeunes mais des vieux!
Ce sont les banquiers, les fonctionnaires, les politiques, les cadres, les professeurs qu’il est prioritaire d’éduquer, pas les jeunes! Expliquer aux banquiers quels sont les enjeux et le mode de fonctionnement d’une jeune entreprise aujourd’hui, expliquer aux fonctionnaires et aux politiques les priorités d’une startup, expliquer aux professeurs ce qu’on a besoin de savoir avant de monter sa boîte.
Il faut pas se tromper de cible. Quand on dit à un étudiant qu’on monte une boîte, il est surexcité, quand on dit la même chose à un banquier, il présente ses condoléances.
Notre culture n’est pas propice à l’entrepreneuriat… et notre solution c’est de demander à ceux qui la défendent depuis des années de s’en occuper?