Les professeurs se replient sur eux-mêmes. Ils se plaignent d’autant plus. Le cercle infernal se referme.Les professeurs se plaignent, c’est bien connu. C’est presque devenu une image d’Épinal. Pourtant il n’en a pas toujours été de même. Le métier et les attentes ont évolué. Aujourd’hui, non seulement leur souffrance est bien réelle , mais le système est tel qu’il les pousse à se plaindre entre eux.
- l’inertie de la hiérarchie (le chef d’établissement a souvent du mal à soutenir son équipe ; les inspections n’ont rien d’une démarche qualité, mais sont plutôt infantilisantes ; le ministre semble faire la sourde oreille…)
- la pression des parents (« c’est de votre faute, mon enfant est parfait ; avec toutes les vacances que vous avez… faites votre travail »)
- la violence croissante et impunie des élèves (« qu’est-ce qu’elle me cherche celle-là, j’ai rien fait ; va te faire… »)
- le regard accusateur des collègues (« quand même, avec moi ça marche mieux »)
SOS Éducation milite pour que la souffrance des professeurs soit reconnue.
L’association invite aussi régulièrement des professeurs à venir échanger avec d’autres collègues sur des thématiques bien précises. Il s’agit de reconstruire un dialogue essentiel entre professionnels sur “comment je fais avec mes élèves pour enseigner au mieux ma discipline”. Partager ses expériences, des plus réussies au moins réussies, permet à chacun d’avancer dans sa réflexion sur la pratique de son métier. Pas besoin d’attendre les circulaires : les résultats positifs des pratiques efficaces parlent d’eux-mêmes.