Il montre que, par rapport à la population active totale, l'Aquitaine est en tête des régions françaises avec 12.340 créations nettes d'emplois entre 2009 et 2011, soit 0,96 % de la population. A l'inverse, l'Ile-de-France, qui compte 5,3 millions d'actifs, a un résultat négatif de 7.086 postes sur ces trois dernières années, ce qui la classe au 21ème rang.
A elle seule, la capitale a perdu en trois ans 11 500 emplois, ce qui suffirait à expliquer les piètres performances de la région.
Comment ne pas voir dans ces chiffres la traduction du casse-tête que représente désormais le fait de produire et travailler à Paris ? Circulation et livraisons entravées, fiscalité en forte hausse, marché immobilier totalement déséquilibré du fait des préemptions de la ville qui font monter artificiellement les prix et chassent les investisseurs privés : les raisons sont nombreuses pour les créateurs de richesses de déserter la capitale.
C'est la première fois que des chiffres incontestables car s'intégrant dans une enquête nationale échappent à la propagande delanoiste sur le sujet. Le soi-disant dynamisme de Paris est un leurre à destination des médias. Les opérations de com' et autres festivouilleries sur la Seine ne peuvent cacher l'essentiel.
Et encore, il faut tenir compte du fait que la ville elle-même, à raison des milliers d'embauche d'agents publics réalisées par la municipalité, a contribué à atténuer cette dérangeante réalité.
C'est par la question de l'argent que la vérité éclatera sur ce qu'est réellement la politique municipale. Quand la croissance de l'endettement ne permettra plus de différer la prise de conscience de la réalité et qu'il faudra recourir à de nouvelles et massives hausses de la fiscalité, la chute sera dure, très dure ...