La signature révèle votre identité sociale

Publié le 02 mai 2012 par Marigotine

 

"La signature, c'est l'identité sociale", explique Joelle Osanno, graphologue."C'est ce que l'on souhaite montrer aux autres, l'idéal auquel on aspire. C'est pourquoi elle évolue avec le temps : enfant on signe de son prénom, adolescent, on remplit des pages avant de trouver la bonne, on la cherche comme on se cherche soi-même. Parfois, on adopte une signature semblable à celle de son père, de sa mère ou d'un adulte référent, c'est une façon de s'identifier à quelqu'un qu'on admire. Choisir de mettre son prénom en avant montre que l'identité personnelle compte pour le scripteur. Si l'on inscrit juste l'initiale de son prénom, on exprime une volonté de mettre en avant le nom de famille, et pour les femmes mariées : celui du père ou celui du mari. C'est intéressant de l’observer."

La signature est-elle en cohérence avec le reste du texte?

"Pour un graphologue, la signature ne s’analyse jamais sans le texte qui l’accompagne. Car, encore une fois, elle donne des indications sur le moi social de la personne mais renseigne peu sur le moi intime.", explique Joelle Osanno, graphologue. "Elle est également, dans nos pays latins, hors des contraintes de lisibilité et d'organisation imposées par les codes de la calligraphie. On peut ainsi, parfois observer des différences notables avec le reste de la page : plus grande ou plus petite, plus affirmée ou au contraire en retrait. Ces différences prennent du sens, bien sûr, et interrogent le graphologue qui doit se poser des questions sur les raisons de cette disparité : aspirations à être ce que la signature promet, clivage, besoin de se protéger ou dissimulation ?"

La place de la signature dans la page

"Si dans les pays anglo-saxons, il est de coutume de signer dans la partie gauche de la feuille, dans les pays latins, on place sa signature où l'on veut par rapport à la fin du texte", remarque Joelle Osanno, graphologue. Dès lors, cette place devient significative. "Si l'on a tendance à signer à gauche, cela montre une propension à se protéger, à s'abriter en allant puiser dans ses racines. Bien au centre, cela exprime une tendance à l'affirmation, la personne sait se préserver, elle sait dire "Je suis là". Une signature plutôt située à droite, dit un besoin d'action, d'engagement, d'aller de l'avant. Mais tout fait sens et c'est l'ensemble des paramètres qu'il faut prendre en compte : mise en tension du fil graphique (la ligne de l'écriture) surtout, pression, lisibilité, direction vers le bas ou le haut, rapidité..."

La signature conforme

"Il s'agit là d'une signature très lisible, très claire. Le prénom et le nom sont bien séparés", constate Joëlle Osanno, graphologue. "On pourrait dire, au vu d'une telle signature que la personne, souhaite se conformer de son mieux à des règles : on lui a dit que le nom devait être lu, alors elle se plie à la consigne. Comme si elle se réfugiait derrière les attentes exprimées par autrui pour ne rien montrer d'elle. C'est le cas typique pour lequel il faudrait avoir un texte complett car, de façon isolée, on ne peut pas dire grand chose."

La signature dynamique

"C'est une signature rapide, avec des paraphes anguleux, assez grands. Elle reste lisible, le nom est souligné, le mouvement est ascendant", souligne Joëlle Osanno, graphologue. "Tout cela montre une affirmation, du dynamisme, un esprit d'entreprise, une envie d'avancer. La présence d'un point est une façon de s'imposer, comme taper du poing sur la table. Les grandes hampes dans une écriture montrent une aspiration à apprendre, à comprendre le monde."

La signature indécise

"Du prénom, n'apparaît souvent que l'initiale, et elle est intriquée dans le nom. Cela dénote d'une certaine confusion entre la vie professionnelle et la vie personnelle.", relève Joëlle Osanno, graphologue. "L'écriture est un peu molle, les lettres entrent les unes dans les autres, on note des geste d'avant en arrière comme dans le signe de l'infini, notamment sur le "g" ou sur le retour de la barre finale du "t". Cela montre une personne indécise ou peut-être dans une période d'indécision. Elle peut aussi contenir des jambage descendants, indiquant la matérialité."

La signature en protection

"Il s'agit là d'une signature enclavée : le nom est entouré.", remarque Joëlle Osanno, graphologue. "Ce type de graphisme montre habituellement une volonté de se protéger, de se faire une bulle pour s'y abriter. Toutefois l'écriture, à l'intérieur, bouge, semble montrer une volonté d'être vivant. Il faudrait regarder l'ensemble du texte pour voir si la personne a, par ailleurs, plutôt confiance en elle ou pas."

La signature efficace

"C'est un paraphe : ni le nom ni le prénom ne sont lisibles, à peine les initiales.", explique Joëlle Osanno, graphologue. "Cela peut signifier que l'on se cache, que l'on n'a pas envie de se montrer ou que l'on choisit l'efficacité : c'est souvent le choix de ceux qui doivent signer beaucoup de documents, qui doivent donc être rapides. Le paraphe est souvent compliqué mais il peut être efficace." Peut-être dans ce type de signature plus que dans les autres, le mouvement et la tension du fil graphique sont à observer de près puisque l'on ne voit en quelque sorte que cela. "Là, il est alors important d'observer si le mouvement est le même que celui du texte : montant ou descendant, appuyé ou pas, rapide ou non."

La signature découragée

"Ce que l'on voit tout de suite dans ce genre de signature, c'est le mouvement descendant.", note Joëlle Osanno, graphologue. "Le nom et le prénom sont lisibles mais les lettres sont étroites, plus hautes que larges, la pression est faible. L'ensemble évoque une hypersensibilité, une inhibition, un découragement. Le point semble fermer, clore quelque chose, on est sur le registre du "un point c'est tout". Toutefois il peut ne s'agir que d'une période difficile, traversée par la personne. C'est pourquoi un graphologue ne se base jamais sur la seule signature et prend toujours le temps d'un entretien, ne serait-ce que par téléphone avec celui ou celle dont il analyse l'écriture."

La signature montrant l'adaptabilité

"L'écriture est souvent très filiforme. La personne qui choisit ce type de graphie est toujours sur le fil, trouve toujours la façon de s'adapter plutôt que de combattre. Elle se conforme au contexte, aux attentes et fuit le conflit. C'est une personne un peu caméléon. Les lettres illisibles, très étalées montrent quelqu'un d'assez opportuniste, qui peut retourner sa veste, qui peut être aussi un peu dissimulateur", estime Joëlle Osanno, graphologue. "Mais là encore, il est difficile de juger quelqu'un uniquement sur sa signature.

La signature appliquée

"Dans ce type de calligraphie très appliquée, très conforme on sent quelque chose d'assez conventionnel.", note Joëlle Osanno, graphologue. "Cela peut dénoter une personne assez formaliste qui a un grand souci de son rôle social. En même temps, l'écriture est bien verticale. Le nom et le prénom soulignés montrent une volonté de se tenir droit dans son rôle. Il n'y a pas beaucoup de place pour le doute. Mais il faudrait voir le reste du texte pour savoir si la personne est vraiment si sûre d'elle ou si c'est ce qu'elle veut montrer, s'il s'agit d'une posture masquant ainsi ses interrogations."

La signature complexe

"Si le nom semble barré, c'est une marque de négation de soi. Mais si le trait supérieur surligne, on se trouve alors dans une signature entre rails.", estime Joëlle Osanno, graphologue. "Ce qui signifie en quelque sorte "je fixe ma route et je n'en sors pas". Cependant le paraphe est régressif c'est-à-dire que le mouvement part, dans un premier temps, en arrière. Ce qui pourrait indiquer un doute. C'est pourquoi là aussi, il serait intéressant de voir la place de la signature dans la page : à gauche (signe de repli, de refuge dans le passé pour se réassurer, de besoin de sécurité) ou au centre (place d'affirmation) ? Cela permettrait de savoir si ce mouvement de repli est profond ou s'il est transitoire, dû à une période de crise."

La signature spontanée

"L'écriture est affirmée, bien appuyée, mais mouvante.", constate Joëlle Osanno, graphologue. "C'est le signe de quelqu'un de vivant, spontané, authentique, chaleureux, plutôt réactif. Mais on peut aussi noter des petits mouvements régressifs comme sur le "g". Et des petits crochets, parfois, sur le M majuscule et sur le "t" final. Cela montre une personne impatiente, indépendante, qui a un peu tendance à dire "Moi je", sans forcément se préoccuper de l'avis des autres."

La signature autolimitée

"Il semble que la signature soit surlignée puisque c'est la barre du "H" qui couvre tout le mot.", observe Joëlle Osanno, graphologue, sur un exemple de signature. "C'est donc quelqu'un qui éprouve le besoin de s'imposer ses propres limites, de ne pas chercher, ni se risquer à aller au-delà. Peut-être par manque de confiance en soi. Cela dénote aussi d'un besoin de protection."