Le consultant indépendant doit-il se résoudre à devenir autodidacte ?

Publié le 18 mai 2012 par Lemondeapres @LeMondeApres

Le consultant indépendant doit-il se résoudre à s’autoformer, à devenir maître de sa propre formation ? Ce métier s’apprend-il en dehors de toute instruction éducative ?

Tout d’abord, nous ne nous improvisons pas consultant indépendant sans avoir au préalable eu une expérience terrain dans un ou plusieurs domaines, secteurs d’activité.

Le choix de cette orientation professionnelle résulte d’un ensemble d’expériences, de rencontres qui ont amené le consultant indépendant à forger son savoir-faire, à développer son savoir-être et à appréhender des situations dans des contextes différents et surtout à devenir FLEXIBLE.

Pour le consultant indépendant, devenir autodidacte signifie qu’il a cette capacité à faire la synthèse de son savoir, de ses compétences et connaissances et à ne pas se limiter à un secteur dans lequel il a pu exercer une fonction (technique ; vente ; marketing ; etc.), mais plutôt à transférer ses compétences d’un domaine à l’autre, d’un secteur à un autre.

Richard Nelson Bolles, dans son best-seller mis à jour chaque année “De quelle couleur est votre parachute 2012 ? – Un guide pratique pour les gens en recherche d’emploi et en changement de carrière ». Il incite chacun, par exemple dans le cadre de bilan de compétences et lors d’un changement de carrière, à évaluer quelles sont les compétences transférables et comment les appliquer à d’autres domaines.

Le consultant indépendant sera ainsi armé pour faire face à de multiples situations, aux besoins du client auxquels il répondra de manière plus adaptée.

Le consultant indépendant pourra bien évidemment compléter ses compétences par des formations ciblées, par exemple les techniques de vente, car il doit avant tout savoir écouter, répondre aux enjeux et besoins clients, vendre son expertise et gérer son développement d’affaires.

Le consultant indépendant apprend tout et avant tout dans l’ACTION et par là même devient autodidacte. C’est ainsi qu’il continue à acquérir de l’expérience par la mise en pratique de son expertise, de son savoir-faire et fait appel à diverses expériences vécues.

Il peut aussi s’associer à d’autres consultants et proposer un service de bout en bout via un plasma collaboratif, une mise en commun complémentaire de compétences afin de proposer une approche homogène et continue avec les meilleurs experts dans leur domaine :

Aide à la décision stratégique ; schéma directeur ; planification ; accompagnement à la mise en œuvre ; en production ; suivi ; actions correctives et amélioration continue du cycle de vie du service (cf. roue de Deming).

C’est en cela que l’expertise du consultant indépendant se reconnaît et qu’il devient autodidacte et non pas dans la mise en avant de ses diplômes, même si ceux-ci complètent sa capacité à analyser de manière plus théorique et conceptuelle les situations diverses dans ce monde en perpétuel mouvement et changement.

François Hampartzoumian, Formateur Consultant en stratégie et organisation des systèmes d’information.