- On a du courrier ?
- Heu … oui, comme d’habitude … L’URSSAF, le RSI, la CIPAV… la banque …
Consultant indépendant, ma SARL vient de fêter ses quatre ans d’existence. L’enthousiasme des premiers mois de la création sont maintenant loin derrière moi, mais tout va bien : le business est là, les clients sont fidèles et l’argent rentre normalement.
Pourtant, je me sens insatisfait … pourquoi ?
Malgré un comptable efficace, il me faut gérer une partie administrative conséquente dont j’ai horreur : photocopies d’un courrier abondant, chèques à rédiger, réponses diverses à des administrations toujours en quêtes d’informations, notes de frais, trésorerie … Et je n’oublie pas les demandes de corrections d’erreurs, sur ma rémunération, les appels de cotisations, les délais …
Du reste, certaines administrations m’ont parfois adressé froidement une mise en demeure de payer, sans info préalable. Je m’indigne et mon comptable approuve : « Oui, l’ordre des Experts Comptables se mobilise contres ces pratiques ». En attendant, moi, je mobilise mon chéquier.
Et puis, même si tout va bien aujourd’hui, je me sens vieillir (si, si …), et me pose quelques questions. Dans ma situation de TNS (Travailleur Non Salarié, Gérant de Société) les prestations sociales ne sont pas extraordinaires. Malgré mes coûteuses cotisations à diverses assurances, sur quelles indemnités puis-je compter en cas d’accident ou de maladie, que sera ma retraite … ?
Bien sur, le business est là, aujourd’hui. Mais la crise aussi.
Est-il bien prudent dans ce contexte tendu d’avancer sans autre protection que soi-même ? Et de naviguer seul ? Mais comment faire autrement ?
La qualité du système social français des salariés n’est plus à vanter … à condition d’être salarié. Alors la solution s’impose d’elle-même : seul le portage salarial va me permettre de cumuler les avantages de l’indépendance avec les bénéfices du salariat. Protection sociale, assurance chômage, retraite, facilité de gestion, possibilité de me consacrer pleinement à mon activité … Quelle « zénitude » !
Notre époque est compliquée, et j’ai décidé de me mettre à l’abri des contraintes inutiles. Il me restait juste à trouver la bonne société de portage : celle qui vous écoute et vous accompagne vers de nouveaux rivages. N’est-ce pas Monsieur Christophe Colomb ?
Mais çà, c’est fait.