DRH Canon France : A nouvelle stratégie, nouvelles recrues

Depuis 2010, Canon est en pleine mutation. Pour vendre davantage de services que de produits, le constructeur cherche désormais à recruter des jeunes plus diplômés. Cette année, 70 à 100 recrutements sont prévus. Le point avec Philippe Le Disert, DRH de Canon France. Il aborde les sujets : la retention de talents, l'engagement, le bien-être au travail... 

Ce n’est pas une simple réorientation, c’est une véritable révolution. Celle du numérique qui touche au cœur des productions de Canon : les appareils photos et les imprimantes. Pour les premiers, c’est gagné : le Japonais est leader sur les marchés amateurs et professionnels, mais pour les secondes, la mutation n’est pas achevée. « Les gens impriment moins, pour des raisons environnementales ou économiques, invoque Philippe Le Disert DRH de Canon France. Nous nous transformons, d’une entreprise de distribution bureautique grand public, nous passons à la vente de services. » A terme, 50% du chiffre d’affaires du géant Japonais devrait provenir de ces nouvelles sources de revenus.

Des profils plus diplômés

Et son département est directement impacté par ce transfert de l’imprimante vers le conseil. Désormais, les nouvelles recrues seront des bac + 4/5 « des jeunes issus d’écoles de commerce et d’ingénieurs, susceptibles de prendre en charge des grands comptes et d’y fédérer des acteurs multiples ». Car chez Canon, il n’y a pas que les produits qui changent, mais aussi les clients. Le groupe s’attaque désormais aux grandes entreprises, sans pour autant délaisser les PME, ses cibles traditionnelles.

A l’écoute des salariés

Une mutation industrielle et commerciale de cette ampleur est souvent difficile à vivre pour les collaborateurs d’une entreprise. Pour mesurer leurs difficultés, Canon a enquêté auprès de ses salariés. En France, 70% d’entre eux ont rempli un questionnaire et se sont exprimés sur leur quotidien, des rapports hiérarchiques, à la charge de travail, en passant par les salaires. Toutes ces données ont été longuement analysées et un plan d’action approprié a été mis en place, service par service. Une méthode toute japonaise.

Différences culturelles

« Cela m’a surpris lorsque je suis arrivé dans le groupe, se souvient Philippe Le Disert. Contrairement à nous qui démarrons des process rapidement, quitte à les arrêter en cas de problème, les Japonais analysent et réfléchissent longtemps avant d’agir. Mais lorsqu’ils décident une action, ils vont jusqu’au bout. » En terme de production, cette force de décision a permis la bascule rapide vers le numérique. En termes de ressources humaines, elle permet d’en amortir les conséquences. Source Cadremploi


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