Chers lecteurs,
Un nouveau témoignage dans le cadre de la rubrique « Ma passion, Mon métier… » sur RecruteuretCandidats, il s’agit de Véronique de « …Télé d'antan & Outils d'aujourd'hui… ». Productrice de documentaires au sein de différentes sociétés de production audiovisuelle, Véronique est une passionnée de l’audiovisuel et notamment de la production de documentaires… Désireuse d’évoluer dans son métier et d’établir sa vie dans le Finistère, elle fonde son nouveau projet professionnel en direction des Web TV. Je vous laisse découvrir le témoignage de notre invitée qui de sa passion en a fait son métier.
A quel moment avez-vous décidé de faire de votre passion votre métier ?
J’ai toujours aimé l’écrit, l’image, la musique, mais je suis venue par hasard à ce métier, en travaillant pendant un été dans une société de production, au standard, puis en me formant, petit à petit : techniques, plateaux de télévision, reportages, etc. Plus j’apprenais, plus j’avais envie d’apprendre ! Jusqu’à entrer dans un univers d’une très grande richesse, de contenus, de formes d’expression, de rencontres, d’échanges incessants. Progressivement, je me suis spécialisée dans le documentaire, qui permet l’éclectisme et d’être le plus souvent - mais pas toujours - en prise avec la réalité. Qui permet aussi de se « bagarrer » pour des idées et de faire en sorte qu’elles aboutissent.
Votre métier évolue avec les nouvelles technologies, comment faites-vous pour concilier cette évolution et vivre votre passion ?
Il y a d’une part des technologies nouvelles (comme la HD) que l’on découvre et qui permettent d’adapter d’autres formes de création, mais il y a surtout l’apparition des technologies du Web et le développement des Web TV. On peut sans doute faire la comparaison, à l’heure actuelle, avec ce qu’il en a été des radios libres. Les choses sont en train de se structurer, de se mettre en place, et, notamment, le nerf de la guerre, la question des financements. Cela va prendre un peu de temps.
Beaucoup de personnes de ma profession sont encore très prudentes à ce sujet. En France, des questions se posent, comme par exemple la gestion des droits d’auteurs, nécessaires à acquérir pour les diffusions (cf les débuts de la V.O.D, où j’ai assisté à quelques réunions houleuses !).
Ce qui me passionne ici, c’est que je pense qu’il y a en terme de contenus et pour la création (modestement) une nouvelle opportunité ; entendons-nous : il existera toujours sur les chaînes généralistes, voir privées, des documentaires qui bénéficieront de financements conséquents, dans des formats qui correspondent à ces moyens de diffusion.
Avec ces technologies, on peut explorer d’autres formats (courts, mais pas uniquement), relier des documents, des informations, des « extensions » qui deviennent elles-mêmes d’autres objets ; être participatif, être dans la proximité ; faire collaborer d’une autre façon, presse, radio, télévision. Il va falloir dans ces domaines trouver des personnes qui puissent faire des ponts, des liens. Il faut à la fois être imaginatif et pragmatique. Bref, je ne vais pas tout développer ici, mais je tiens absolument à explorer ceci et à y participer.
Votre formation initiale littéraire et d’archéologie est très éloigné du monde de l’audiovisuel, cela a-t-il était un avantage ou un handicap pour vous développer sur le plan professionnel ?
Un avantage, indéniable ! Ce sont des formations qui m’ont structuré, qui m’ont ouvert des univers dans lesquels je suis toujours et qui nourrissent également mon métier. Cela m’a permis également d’avoir une certaine aisance pour collaborer avec des auteurs très différents (écrivains, scientifiques, politiques, etc). Cela me sert tous les jours pour écrire - pas uniquement sur les blogs ! - et pour concevoir des projets et les rédiger quand cela est nécessaire.
Le monde de l’audiovisuel et notamment celui de la production semble à de nombreuses personnes un environnement confidentiel et très sélectif, quels conseils pourriez-vous donner aux personnes désireuses de travailler dans cet univers ?
Il existe maintenant des formations tout à fait adaptées et d’excellentes écoles et universités, mais il est vrai que ce n’est pas toujours facile. Les stages ici sont toujours beaucoup pratiqués et débouchent encore parfois sur des embauches (à condition de veiller au préalable aux conditions du stage) ; rencontrer des personnes est aussi un excellent moyen d’obtenir d’autres contacts, des conseils, des pistes ; les gens sont encore accessibles (bien que très souvent « débordés », c’est un métier où tout le monde est débordé !). Par exemple pour quelqu’un qui souhaite devenir assistant réalisateur, le fait de collaborer avec un premier réalisateur, si ça se passe bien, peut entraîner une autre collaboration…Rappelons quand même qu’il s’agit d’un milieu où les postes sont précaires (les intermittents du spectacle, vous connaissez ?).
Quels ont été les sacrifices que vous avez fait pour assouvir votre passion et en faire votre métier ?
Quels sacrifices ? J’ai toujours travaillé sans compter, bougé quand il le fallait, tout recommencé à zéro quand c’était nécessaire, exploré des domaines que je ne connaissais pas, et tout cela me passionne.
Bien sûr, il y a ma famille, et en particulier mon fils qui n’a pas toujours beaucoup vu sa maman. Mais j’ai aussi souvent essayé de le faire participer : suivre la progression d’un film, débattre du sujet en cours, aller aux projections, rencontrer les gens qui travaillent sur les films ; et je crois que ça lui a plu.
A votre avis qu’est-ce qui vous a fait réussir dans votre projet de passion-métier ?
Bonne question. Je ne me la suis jamais posée. Je dirai, ma passion pour toutes les formes d’intelligence et de création ; un esprit d’investigation, de l’imagination, un sens du prospectif, une grosse capacité de travail, de l’écoute et de l’empathie, de l’organisation, une grande réactivité, et des qualités de « médiatrice ».
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent faire de leur passion un métier ?
Je crains de n’être pas bonne conseillère, car je répondrai : allez-y, foncez, mettez tout en oeuvre pour les réaliser ! Alors qu’il faut sans doute être plus prudent, s’entourer, se faire conseiller et prendre la mesure. La passion, les passions, sont des choses - finalement pas si rares - qui font aussi le sel de la vie, alors…
Si vous aussi comme Véronique avez fait de votre passion votre métier, n’hésitez pas à prendre contact avec RecruteuretCandidats pour participer à la rubrique « Ma passion, Mon métier...».
Au plaisir de vous lire très bientôt