Si vous regardez attentivement, si vous écoutez autour de vous, en particulier dans ces temps difficiles et mouvementés, vous remarquerez très certainement que le mot stress revient souvent. Je suis stressé, elle est stressée, le stress dans l’entreprise, le stress à l’école, etc. Nous l’utilisons fréquemment ce mot, un peu à tort et à travers et de manière excessive. L’époque est propice aux dépressions et au mal-être dont les « victimes » cherchent toujours à découvrir le responsable. Vous vérifierez assez aisément que les personnes « stressées » se positionnent souvent en victimes, elles pointent facilement du doigt des boucs-émissaires. Comme le dit Samuel Lepastier dans Libé du 1er janvier « s’affirmer stressé, c’est dénoncer un facteur extérieur à l’origine de son mal : travail, chômage, retraite, amis, maternité, stérilité, avortement, conjoint, enfants, parents, environnement, politiciens, climat, étrangers, et… rentrée », il est tellement plus facile de montrer du doigt des responsables que de se regarder soi-même dans un miroir, la réflexion de notre image pouvant nous indisposer très fortement ! Au contraire du stress, l’angoisse, elle, serait le résultat d’une introspection, d’un regard vers sa propre réflexion qui provoque de l’inquiétude, mais à l’inverse du stress destructeur, la dynamique est plus positive et constructive. En fait, ajoute-t-il, la personne angoissée espère changer, même si elle n’y arrive pas toujours ; la personne stressée reproche aux autres de la faire souffrir en ne changeant pas assez vite… De là à nous souhaiter pour la nouvelle année beaucoup d’angoisse et moins de stress, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas… Souhaitons-nous surtout une année sans pointage de doigt et une année de pleine responsabilité individuelle !