De plus en plus, les entreprises ne cessent de demander davantage de critères spécifiques aux chercheurs d’emploi. L’autre jour, je suis tombée sur un article paru dans The Wall Street Journal intitulé « Must-Have Job Skills in 2013 » relatant les 4 « must have » des compétences professionnelles attendues par les recruteurs pour l’année 2013. A ma grande surprise, arrivant en seconde place (juste après les compétences en communication), le personal branding en ligne fait son apparition. De ce fait, si, en tant que candidat, vous n’avez pas construit votre marque personnelle online, vous risquez de perdre toute pertinence auprès de tout employeur prospectif – quelque soit votre domaine d’expertise. Alors dépêchez-vous de vous inscrire (si ce n’est déjà fait) sur les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Viadeo, etc.), les réseaux sociaux publics (Facebook, Twitter, etc.), etc. Et surtout, entretenez votre image en permanence sur le net. A noter que le meilleur moyen d’évaluer son influence 2.0 est de se googler ;-)
Cependant, le challenge le plus important des entreprises ne se situe point dans les compétences exigées aux candidats, mais plutôt dans la capacité à adopter une « mentalité sociale » afin de recruter et de retenir des talents. En effet, on parle de plus en plus de « social organizations », représentatives des firmes qui s’appuient sur un aspect collaboratif de masse afin d’améliorer leur agilité en affaires et leur satisfaction-clients. Mais demeurer compétitif et connecté, recruter les meilleurs des meilleurs, n’est pas une tâche des plus évidentes. L’entreprise doit être en mesure de démontrer une certaine intelligence sociale et solidaire. Cela demande du courage mais également d’établir une culture de la transparence envers une main d’œuvre davantage mobile, sociale, hyper-connectée et possédant un profond désir de compréhension des événements en temps réel.
Selon le livre The Pursuit of Social Business Excellence, on peut distinguer 6 éléments essentiels à la réussite des entreprises dites sociales : la Culture, les Individus, la Stratégie, le Processus, la Structure et la Technologie. Le meilleur talent étant identifié comme un «employé social» qui va contribuer à la réussite de l’entreprise. Mais pour trouver ces individus clés, les entreprises doivent savoir quel type de profil elles recherchent et surtout, déterminer la meilleure façon de les recruter.
Dans l’ère sociale, les entreprises doivent embaucher des personnes dites de confiance, car c’est la personnalité et autres attributs des individus constituant l’entreprise, qui façonnent l’avenir de celle-ci. Il est souvent vrai que les meilleurs gagnent, mais dans notre cas il n’est pas question d’intelligence ni d’achèvement antérieurs, mais plutôt de la manière de prendre en compte la collaboration et le succès collectif. Le processus d’acquisition de talents dans une entreprise sociale doit englober un nouveau modèle pour les talents sociaux d’aujourd’hui. Une entreprise ayant d’ores et déjà une mentalité sociale possède clairement un atout concurrentiel dans l’économie actuelle.
Les professionnels des ressources humaines conviennent que les processus de recrutement traditionnels sont coûteux et peu efficaces. Selon Bradford Smart, Présent du cabinet de recrutement Smart & Associates, seulement 25% des recrutés se sont avérés de véritables talents dans leur domaine. Selon une enquête menée en 2012 par Novo Group, « What To Do About The Talent Paradox », 4 DRH sur 5 affirment avoir des difficultés à recruter. Comment une industrie qui dépense 120 billions de dollars (soit plus de 91 billions d’euros) par an en recrutement peut-elle embaucher un seul véritable talent sur 4 recrutés ? La réponse est simple. Les recruteurs exigent un certain personal branding, mais qu’en est-il de leur activité d’attractivité et de recrutement sur les réseaux sociaux ? L’utilisation des réseaux sociaux serait idéale pour améliorer leurs processus de recrutement, augmenter leur efficacité, ainsi que réduire leurs coûts budgétaires.
Le CV papier perd petit à petit de la vitalité (je ne dis pas qu’il est mort, surtout en France !), le Web et les réseaux sociaux constituant ainsi le nouveau CV du millénaire. Les entreprises sociales attendent des candidats sociaux qu’ils fassent partie intégrante de leur écosystème. Ils recherchent des candidats qui ont une présence en ligne qui met en valeur leurs réalisations, leurs capacités de réseautage, et évaluent leur influence en ligne. Dans la logique des choses, si vous vous retrouvez donc face à 2 candidats similaires, les entreprises sociales prévaudront plus l’individu socialement actif en raison d’un avantage non négligeable : leur capacité à impacter les autres individus. Avec ce changement dans la façon dont les entreprises recrutent les candidats, il serait plus adéquat de partir à la « chasse aux talents » plutôt que d’attendre que les talents – bien trop occupés à refaire le monde (don de la Génération Y et Z) – viennent par eux-mêmes.
L’avenir de l’acquisition de talents sera donc numérique et en réseau.
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