Avez-vous la Marque Employeur verte ?

Publié le 05 décembre 2012 par Annepestel @AnnePestel

Avec une prise de conscience collective autour du phénomène d’humanisation de l’entreprise, les organisations tendent de plus en plus à instaurer en leur sein une démarche de Responsabilité Sociale d’Entreprise. En d’autres termes, il est question de définir une éthique partagée de manière publique et de créer du sens aux actions menées – qu’elles soient individuelles ou collectives. Collaborateurs, Clients, Actionnaires, Fournisseurs, Environnement, Société Civile, etc. sont les parties prenantes de cette « aventure ». Néanmoins, et malgré son importance de plus en plus accrue, la RSE ne fait pas l’unanimité auprès des dirigeants…

A défaut de nous intéresser à l’ensemble de ces piliers, nous allons nous focaliser sur l’aspect environnemental et effectuer un parallèle avec la Marque Employeur.

Les entreprises commencent à réaliser la valeur ajoutée qu’elles ont à communiquer sur leurs « initiatives vertes » afin d’attirer et de retenir les talents. A noter que depuis 2001, les sociétés du CAC40 sont dans l’obligation de communiquer annuellement sur leur progrès en termes de démarche environnementale (et sociétale).  En 2008, Brett Minchington – auteur et stratège reconnu de la Marque Employeur et Président de Employer Brand International – soulignait d’ores et déjà l’avantage d’avoir une image de Marque Employeur verte pour séduire et fidéliser les talents :

  • Un outil d’attraction des talents – Une étude américaine, menée par Harris Interactive, déclare que 36% des candidats seraient enclins à travailler pour une « organisation verte » et que 59% ne seraient pas satisfaits des performances environnementales de leur employeur actuel. Plus des 2/3 des travailleurs de la Génération Y ont avoué qu’ils désiraient un employeur plus respectueux de l’environnement. En comparatif, cette attente chez les baby-boomers s’évaluerait à seulement 52%.
  • Un outil concurrentiel – L’adoption de « politiques vertes » peut aussi représenter un gain d’argent, dès lors que vous souhaitez recruter de jeunes talents. En effet, près d’un tiers des jeunes ont déclaré qu’ils seraient prêts à sacrifier 6,2% de leur salaire en moyenne, pour travailler dans une entreprise plus respectueuse de l’environnement. En revanche, chez les baby-boomers, on parle de 2,5% seulement.

Voici quelques initiatives inspirées et mises à jour des travaux de Brett Minchington (2008) pour améliorer votre image de Marque Employeur, à travers la promotion de votre engagement à un environnement des plus «verts» :

CV papier vs CV online : Même si la tendance de l’envoi du CV par lettre tend à disparaître au profit du simple e-mail, instaurez une politique n’acceptant que les CVs et autres candidatures uniquement en ligne. Cette démarche peut également être mise en place pour les retours de candidatures. Cela vous permettra d’économiser du papier, des enveloppes, des timbres, ainsi que du carburant.

Communication papier vs Communication online : Eh oui, même si elles se font plus rares aussi, les annonces d’offres d’emploi dans les journaux existent toujours. Soit vous pouvez diminuer votre espace de publicités sur ces magazines et/soit opter pour une communication en ligne en passant par : les jobboards, votre site carrière, les réseaux sociaux, etc.

Communication externe vs Communication interne : Vos démarches environnementales doivent être énoncées sur l’ensemble de vos plateformes (site web, site carrière, blog, etc.) et également sur vos brochures de produits/services. De même, elles peuvent êtres incluses dans les brefs descriptifs de l’entreprise sur les offres d’emploi. Certaines entreprises n’hésitent pas non plus à les ajouter automatiquement dans les signatures d’e-mail, par exemple sous la forme d’une image ou d’une expression telle que « penser avant d’imprimer ».
Le problème actuel des entreprises est qu’elles sont trop orienté clients et délaissent, de par ce fait, leurs acteurs clés : leurs collaborateurs. Dans l’ensemble de vos parties prenantes, vos salariés doivent être les premiers à être sensibilisés, afin d’appréhender la stratégie de l’entreprise et de prêcher sa bonne parole. Les sensibiliser signifie de les informer et de leur enseigner les bonnes pratiques,  via Intranet, des formations, des évènements, des kits internes, etc. ou de leur offrir des réductions tarifaires pour les transports en commun – par exemple. Mais les firmes ne doivent pas non plus oublier de récompenser les employés les plus engagés, afin de montrer le bon exemple.

Quand les Réseaux Sociaux Publics tournent au vert : Même si la plupart des Réseaux Sociaux Publics reste scotchés au BtoC ou BtoB, il s’agit de les faire intervenir également dans la sphère du BtoE. En effet, leur utilisation peut toucher à la fois votre cible interne comme externe. Ainsi des vidéos montrant vos engagements envers l’environnement, les bonnes pratiques appliquées en live par vos collaborateurs, peuvent être postées sur Youtube par exemple – votre audience n’en sera que plus large et plus sensibilisée à votre cause. La création d’un compte Twitter, d’une Page Facebook ou bien encore de Tableau sur Pinterest peut être dédiée à démontrer votre investissement en termes d’environnement, mais aussi de cibler les potentiels talents intéressés et d’engager un véritable dialogue.

Effacer l’aspect « Greenwashing » : Beaucoup d’entreprises font des promesses que ce soit en termes d’emploi comme en termes d’engagement environnemental. Beaux sites, belles vidéos, belles paroles,… et aucunes actions – ou presque. Parler pour ne rien faire, n’a jamais mené une entreprise très loin.  Votre démarche verte doit être appuyée par une communication forte, mais doit également opter pour une démarche de certification (Norme ISO 14001 qui s’attache de près aux problématiques environnementales ou bien encore la Norme ISO 26000, concernant la RSE dans sa globalité), d’éco-labellisation (la marque NF Environnement pour le marché français et l’Eco-label européen pour le marché de l’Union Européenne) ou autres (Prix Pinocchio, Prix Citron, etc.). En plus de cela, vous pouvez vous investir dans tout ce qui est donations aux organisations qui luttent contre les phénomènes tels que le réchauffement climatique.


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