Si l’entreprise est l’endroit où nous passons la majorité de notre temps, doit-on pour autant y installer notre vie privée, et faire part de toutes nos aventures à nos collègues ? La tentation est grande.
Nos chers collègues, de si bons amis…
Nous avons tous, à un moment de notre carrière, confié des moments intimes de notre vie à nos collègues de bureau. Il suffit que le moment s’y prête, pendant la pause déjeuner ou autour d’un café, ou qu’on ressente une certaine connivence avec notre collègue qui vient, lui aussi, de se faire remonter les bretelles par le Grand Méchant Directeur, pour que nous osions lâcher LA perle sur notre vie personnelle…
Et le mal est fait…
Certes, tous nos collègues ne sont pas des hypocrites et des manipulateurs en puissance qui attendent le moindre faux pas pour le retourner contre nous, mais il est évident qu’il vaut mieux rester mystérieux sur certains passages de nos vies privées. Il suffit de constater les dégâts causés par les profils non sécurisés sur les réseaux sociaux pour se rendre compte que le danger existe ! Bien souvent, le mal ne vient pas d’une volonté consciente de nuire, mais plutôt du désir de faire rire. Malheureusement, nous n’avons pas tous le même sens de l’humour…
Manipulation, manipulation…
Sans tomber dans les filets de la paranoïa, confier sa vie intime à ses collègues de travail peut aussi servir à nous manipuler par la suite. Les témoignages de salariés sont pléthore dans les magazines de management…et les cabinets de psy ! Pourquoi ? Simplement parce que le travail est aujourd’hui le principal faire-valoir des personnes. Qui réussit sa carrière professionnelle, réussit sa vie en général, c’est bien connu ! Or, pour se faire bien voir, quoi de mieux que d’égratigner l’image de nos rivaux ? Nous l’avons tous fait à un niveau ou un autre : en critiquant le travail d’untel, en raillant la tenue vestimentaire, les tics de langage ou le physique d’un autre…
Et puis, confier quelque chose de très personnel à un collègue nous bride aussi d’une autre façon au bureau. Lorsqu’on se rend compte d’être allé trop loin dans nos confessions, on hésite à deux fois avant de remettre en question ledit collègue ou de lui dire ses quatre vérités en face… Cela pourrait se retourner contre nous : il a des éléments à charge en sa possession…
Finalement, de l’avis de la plupart des personnes interrogées, au travail, le silence est d’or !