Les intentions de recrutement pour 2013

Publié le 10 avril 2013 par Mamzelleb @mamzelleb

L’enquête annuelle des besoins en main-d’œuvre vient d’être publiée par Pôle emploi.

Crédit photo : N. Salles

Pôle emploi a adressé un questionnaire à 1,6 million d’établissements afin de connaître leurs besoins en recrutement par secteur d’activité et par bassin d’emploi.

Pour Pôle emploi, cette enquête BMO permet :

  • d’anticiper les difficultés de recrutement ;
  •  d’améliorer l’orientation des demandeurs d’emploi vers des formations ou des métiers en adéquation avec les besoins du marché du travail ;
  • d’informer les demandeurs d’emploi sur l’évolution de leur marché du travail et les métiers porteurs.

Il ressort de cette enquête une croissance ralentie des intentions d’embauche pour 2013, avec +0,3% soit 1 613 100 projets, répartis dans les 388 bassins d’emplois français. Seulement 4 400 projets d’embauche supplémentaires sont comptabilisés pour l’année 2013.

18,0% des établissements envisagent de recruter en 2013 (17,7% en 2012), ce qui se traduit par une légère baisse du nombre moyen d’intentions d’embauche par établissement recruteur (3,8 contre 3,9 en 2012).

49,4% des intentions de recrutement sont des CDI, des CDD et des missions d’intérim de 6 mois ou plus. Une précarisation de l’emploi continuera donc en 2013 avec une majorité de CDD ou de mission d’intérim de courte durée.

Les employeurs expliquent leur réticence à recruter au vu de la conjoncture économique toujours aussi défavorable. D’ailleurs, la part des employeurs prévoyant une hausse de leur activité dans les trois à cinq années à venir s’est légèrement tassée, passant de 31,4% en 2012 à 29,7% pour 2013.

Dans cette enquête, Pôle emploi revendique son statut d’intermédiaire privilégié pour le recrutement puisque 7 employeurs sur 10 pensent solliciter son aide, notamment pour les recrutements d’emplois durables ou jugés difficiles. Revendication étonnante étant donné que les offres de Pôle emploi ne représentent que 38% du marché du travail et que notamment les TPE ont très peu recours à Pôle emploi.

Les métiers les plus recherchés concernent l’hôtellerie-restauration avec 14% des intentions d’embauche, les services aux entreprises (12%) et la santé-action sociale (12%).

Néanmoins, ces métiers requièrent un faible niveau de qualification et par conséquent une faible rémunération qui n’est pas encourageante pour les demandeurs d’emploi et qui ne leur apporte aucune reconnaissance professionnelle.

Le secteur de la construction est le plus touchée par cette baisse des recrutements, -11% par rapport à 2012, ne représentant plus que 6% des besoins en main-d’œuvre.