Pourquoi cette réflexion ?
La première fois que j’ai entendu cette courte phrase, à resituer bien sûr, dans le contexte que j’envisage d’aborder dans ce blog, je me trouvais au salon des entrepreneurs le 7 février 2013.
J’assistais à la plénière de clôture, à laquelle étaient invités plusieurs chefs d’entreprise. Cette conférence avait pour thème « décrypter les marchés de demain pour être compétitif aujourd’hui ».
Le leitmotiv de cet événement était de mieux comprendre les nouveaux besoins de nos entreprises et les enjeux pour le développement.
Dans ce contexte, parmi les chefs d’entreprise présents une phrase est sortie du lot et m’a fait écho : Entreprendre la transformation de la pensée humaine !
Quelle place donner aux pensées humaines dans le monde du travail ?
Qu’entendons-nous par pensée ? Est-ce que la pensée nous renvoie uniquement à « idée », « génie » ou à « l’intelligence » mise au service de notre capacité à imaginer le sens de notre rôle dans le monde du travail.
L’être humain est-il un simple élément de l’organisation pour laquelle il travaille ? Un élément qui n’a pour seul objectif existentiel, gagner de l’argent pour acquérir des biens matériels. Ou a-t-il la une autre responsabilité ? Grâce à sa capacité à penser, n’aurait-il pas aussi pour rôle de maintenir l’équilibre entre son action productive et sa participation à la réflexion globale sur l’évolution et le développement de l’entreprise pour laquelle il travaille ?
Dans le cas où la pensée est « idée »
Qu’est-ce qu’une pensée neuve, brillante, extraordinaire ? Ce n’est pas seulement une pensée que personne n’a jamais eue dans l’entreprise, ni dû avoir. C’est une pensée qui a dû venir à tout le monde, mais que seule une personne s’est avisée la première de l’exprimer et d’en faire son moteur pour avancer et progresser dans l’entreprise.
Dans le cas où la pensée est « responsabilité sociétale »
Toutes nos idées doivent se construire sur notre responsabilité à maintenir l’équilibre de l’entreprise pour laquelle on travaille, tout en favorisant son besoin d’évolution permanent.
Dans ce contexte, le monde du travail est la principale source de production de la pensée humaine. La RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) correspond à cette responsabilité commune que nous devons construire en chacun de nous, ce n’est pas uniquement une volonté politique ou idéologique. La RSE ne se suffit pas à elle seule, elle doit aussi être inspirée par de nouveaux modes de management et de pensées.
L’émergence d’un nouveau mode de management
Les modes de management doivent changer, en mettant au cœur de ses processus la pensée humaine. C’est-à-dire que chacun des collaborateurs, du haut au bas de la pyramide de l’échelle hiérarchique, alimente un vivier de pensées qui constitue la véritable richesse de l’entreprise. En effet, si, comme c’est souvent le cas de nos jours, seul le haut de la pyramide pense, c’est alors le seul niveau qui cherche à avancer dans cette organisation de travail laissant l’autre dans l’inertie, la passivité …
L’être humain est un être pensant, quelle que soit son appartenance sociale, culturelle ou professionnelle. Il ne peut avancer que s’il pense. S’il ne lui est plus possible de penser, il stagne, il cesse de se transformer à l’intérieur de son environnement social et socio professionnel… Pour faire avancer une organisation de travail il est donc préférable de laisser les pensées humaines s’exprimer.
Les chefs d’entreprise et autres managers pourront faciliter l’expression de la pensée en entreprise : ils multiplieront les échanges et les idées, et créeront ainsi de nouvelles compétences et de la performance. L’entreprise devenant alors une ressource pour l’homme, l’homme n’étant plus une simple ressource pour l’entreprise.
Pour que le monde d’après soit aussi humain que le monde d’hier, et aussi riche en pensée qu’en action !
Merci à ce chef d’entreprise d’avoir lancé ce concept « la transformation de la pensée humaine en entreprise » !
Nadine Héritier
Consultante, entrepreneur salariée en portage salarial, chez le Monde Après !