D’un oeil, observer le monde extérieur, de l’autre regarder au fond de soi-même. [Amedeo Modigliani]
Trustant régulièrement les premières places des classements « Best Place to Work », Universum, Forbes, Google s’est forgé une réputation d’employeur modèle où il fait bon travailler.
A cette réputation d’employeur modèle, il lui est associé une image extrêmement rigoureuse de son processus de recrutement.
Qui n’a jamais entendu parler de ces fameuses questions d’entretien Google ?
Combien feriez-vous payer pour le nettoyage de l’ensemble des vitres de la ville de Seattle ?
Combien de balles de ping-pong peut contenir la mer Méditerranée ?
La difficulté (ou l’extravagance selon certains) de ces questions ont même été formalisées dans l’ouvrage de William Poundstone « Are You Smart Enough to Work at Google? ».
Les sujet des questions aussi variés que surprenants ont pour but d’évaluer la réactivité et la capacité du candidat à s’adapter à une situation pour le moins désemparante.
Ce qui est véritablement recherché, c’est la faculté de rebondir en apportant une solution (plutôt qu’une réponse) la plus rationnelle qu’il soit.
Suivant le constat qu’à formation et à expérience équivalentes, il est souvent difficile de départager des candidats, les « Questions Google » se présentent comme une alternative plutôt pertinente.
Et un certain nombre de poids lourds du secteur des technologies mais aussi de la banque et du conseil aux Etat-Unis ont emboité le pas de Google dans cette démarche.
C’est le cas d’AT&T, Facebook, Banque of America, IBM…
Les sessions de casse tête étaient « une pure perte de temps »
Mais comme l’analytics est l’un des composants fondamentaux de l’ADN de Google, tout ce qui est entrepris est mesuré, évalué et…réévalué.
La division en charge de l’analytics « Humain » chez Google, le People Operations a mené de nouvelles études sur les processus de recrutements internes et externes de la firme.
Et coup de théâtre, les résultats ont démontré que la conduite d’entretiens de recrutement basées sur ces « questions Google » n’était pas pertinente.
Le Vice-Président des Ressources Humaines de Google, Laszlo Bock a tout simplement annoncé dans un entretien avec le New-York Times que ces sessions de casse tête (brainteasers) était « une pure perte de temps« .
Alors si la firme de Mountain View renonce à ses fameuses questions, quelle sera la nouvelle orientation du processus de recrutement ?
Laszlo Bock précise que Google recentrera ses entretiens de recrutement autour de l’expérience du candidat.
Cela passera par une plus grande part d’entretiens comportementaux au cours desquels les candidats sont amenés à exposer des situations qu’ils ont estimé difficiles et qu’ils ont pu résoudre.
Un retour aux sources en quelque sorte.
Et il est fort à parier que les entreprises qui se sont inspirées de Google, abandonnent également ce procédé et suivent ce qui sera être la nouvelle tendance.
Est-ce que votre processus de recrutement intègre des sessions de questions/casse-tête ou bien des entretiens comportementaux ?