Face à la crise, les Français veulent réorienter leur carrière. Selon un sondage Monster publié la semaine dernière, un salarié sur deux (51%) envisagerait une reconversion professionnelle du fait de la situation économique, et plus d’un tiers (34%) y serait aussi prêt si une meilleure opportunité se présentait à eux. Loin d’être une solution de dernier recours, la reconversion serait donc perçue comme une réponse pour s’adapter au nouveau monde du travail : « Lorsqu’on envisage une reconversion professionnelle, s’il est tout à fait judicieux de tenir compte du marché de l’emploi, il faut cependant éviter l’écueil de courir les yeux fermés après des postes à la mode », explique Mary Ellen Slayter, experte en gestion de carrière chez Monster.com.
Des disparités d’un pays à l’autre
Bilan de compétences, étude du marché ou suivi de formations… la démarche n’est en effet pas anodine pour la spécialiste : « Avant d’envisager de changer totalement de carrière, il est important de prendre en compte ses qualités personnelles, afin de s’assurer qu’elles sont en adéquation avec les compétences requises pour le poste visé. Il est également recommandé d’effectuer des recherches approfondies en interrogeant son réseau par exemple ». Et si, à l’instar de la France, les salariés britanniques (61%), et américains (57%) envisagent aussi un changement de carrière du fait de la crise économique, le sondage révèle de grandes disparités d’un pays à l’autre. En Allemagne, par exemple, ils ne sont que 22% à y penser.
Au total, sur les 3 500 visiteurs Monster interrogés, la carrière de plus de la moitié d’entre eux est affectée par la crise économique (53%) ce qui les conduit à envisager une reconversion professionnelle. Pour un tiers des sondés (33%), ce changement serait possible seulement si une meilleure opportunité se présentait. Enfin, seuls 14% des salariés interrogés affirment que la récession économique n’a pas eu d’incidence sur leur carrière.
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