A force d'utiliser les anglicismes, on finit par en perdre son latin...Prenez le digital. Longtemps connu comme l'adjectif associé au substantif doigt, il est désormais utilisé pour parler des univers et projets numériques. Même si on finit par laisser une empreinte (plus ou moins durable) dans les deux cas. C’est également le cas avec le terme social. Il désigne souvent ce qui se rapporte aux relations du travail mais il peut aussi désigner l’univers des médias sociaux. Un plan social peut ainsi devenir un motif d’enthousiasme pour une agence 2.0 et un motif légitime d’inquiétude pour les salariés de cette même agence.
On n’est jamais aussi bien servi… Quoi que.
Il arrive toutefois que les sujets se rejoignent. C’est le cas de cette rentrée social(e) qui, quel que soit l’angle abordé (travail ou 2.0), se retrouve sous la bannière du DIY (prononcez « di-aïe-iou », abréviation de Do It Yourself - Fais-le toi-même !)
On avait pris l’habitude du DIY avec les médias sociaux et le fameux web de tous dans lequel chacun d’entre nous à la possibilité de devenir éditeur, producteur, diffuseur, commentateur, juge (et parfois partie.. mais c’est un autre débat).
Héritage de crise ou habitude profondément ancrée depuis le succès, entre autres, des loisirs créatifs, de la personnalisation à tout crin ou de meubles et cuisines made in Suède ?
Pour en revenir au social (media), terrain de prédilection du DIY, il est, depuis la rentrée, possible de faire de nombreux nouveaux trucs indispensables soi-même sur la toile. En voici 2 :
- Une valise perdue par sa compagnie aérienne ? Fini le mail qui passe inaperçu ! Vous avez désormais la possibilité de clamer vous-même votre mécontentement à la face du monde (et des abonnés de la compagnie en particulier) par un tweet sponsorisé ! « C’est, en soi, une nouvelle tendance. » a commenté un des responsables de la compagnie. Une tendance facturée quelques milliers de dollars me semble toutefois à classer dans les tendances à ne pas compter plus que dans les tendances à obtenir réparation d’un préjudice…
- Un jeu concours à organiser sur Facebook ? Avant, c’était long, compliqué, cher (et efficace:-), et en plus, il fallait souvent passer par un intermédiaire ou une application tierce. Depuis la rentrée, faites-le vous-même, votre concours ! C’est rapide, pas cher, même si ça ne rapporte pas grand-chose (faut pas pousser, non plus ..-(
Et le social tout court ?
Toujours à l’heure de cette rentrée où l’on se réjouit de la diminution de la hausse du chômage pendant l’été (attention, à la rhétorique ; on n’a pas dit que le chômage diminuait…), il existe au moins trois temps forts pour lesquels le DIY peut s’avérer utile : l’emploi, la carrière et la retraite !
-
Votre emploi, qui se fait rare ? Faites-le vous-même ! Comme près de 900 000 auto-entrepreneurs en France dont on sait que près de la moitié se sont lancés dans l’aventure entrepreneuriale d’abord et avant tout pour assurer leur propre emploi… Premiers essoufflements et première grogne des « poussins » cet été. Après les pigeons, le bestiaire continue…
-
Votre carrière ? Faites la vous-même ! Prenez votre avenir en main, soyez proactif, connecté… Ce qui se traduit pudiquement par l’expression : « soyez acteur de votre carrière ». Et cessez votre cinéma ;-)… A noter que le terme carrière peut être remplacé avantageusement par parcours, évolution, développement…
-
Et enfin, sujet de rentrée s’il en est : votre retraite ? Faites la vous-même ! Ou attendez une quarantaine d’année (43 aux dernières nouvelles…) pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein si le système de répartition réformé tient bon la barre (hypothèse) contre la démographie (certitude)…
Social ou social, le DIY est bien présent partout ! Attention aux jours qui viennent et aux confusions possibles : lorsque l’on vous parlera de mouvement social, il n’est pas certain qu’il soit question de déplacer les contenus de votre page Facebook vers votre nouvelle page Viadeo ou votre tout nouvel espace Pinterest !
Suivre @Thierry_Delorme