Lors des Entretiens de la cohésion sociale, le 11 septembre 2013, le ministre du travail a expliqué que l’évolution de la société et de l’économie requiert un appareil de formation plus agile et des entreprises plus impliquées. Il a présenté les axes de progrès qu’il faudra dégager par la négociation : rendre chacun acteur de son parcours, investir dans la formation professionnelle et développer l’alternance.
2013 : Vers une réforme de la formation professionnelle en faveur des chômeurs
Le gouvernement veut notamment « ouvrir davantage la formation professionnelle à ceux qui en ont besoin, ce qui n’est pas le cas actuellement », souligne Christophe Parmentier, auteur de l’Ingénierie de formation, aux éditions Eyrolles. Aujourd’hui, 62% des fonds sont utilisés pour les salariés, 25% pour les jeunes formés en alternance et 12,5% pour les chômeurs. Et les plus diplômés sont ceux qui se forment le plus : 32 heures en moyenne par an pour un cadre contre 5 heures pour un employé non diplômé. Du coup, le gouvernement souhaite créer un « Compte Personnel de Formation » (CPF) attaché aux actifs tout au long de leur vie professionnelle. « L’idée est que chacun, qu’il soit chômeur ou salarié, puisse activer ses droits à la formation quand il le voudra », précise Christophe Parmentier. Avec la réforme de la formation, l’alternance devrait être développée. « On pourrait également imaginer que les contrats d’apprentissage et de professionnalisation soient fusionnés afin de les rendre plus lisibles », note Christophe Parmentier. Et Michel Sapin de réaffirmer sa double préoccupation d’efficacité et de simplification, avec en particulier l’affectation d’une part plus importante du produit de la taxe à l’apprentissage et la rationalisation du dispositif de collecte.