Pour obtenir le financement de sa formation continue en DIF ou en CIF, il faut se poser les bonnes questions. Suivez le guide ! Ou en cliquant...
Quelle est la recette magique pour décrocher le financement de votre formation continue ? Faut-il utiliser le DIF (Droit individuel à la formation), ou le CIF (Congé individuel de formation voire la FHTT : Formation Hors Temps de Travail) ? A quel organisme s’adresser ? Il faut se poser les bonnes questions, surtout si vous avez la chance d’être salarié(e) de statut cadre. Voici 5 conseils pour avoir les meilleures chances d’obtenir votre financement :
1 – Mesurer sa capacité de travail et son organisation
C’est la question préalable à laquelle il faut répondre avec le plus d’honnêteté possible, lorsque vous vous apprêtez à vous lancer dans une formation continue. Etes-vous prêt à travailler le soir et les week-ends après votre travail si vous continuez à travailler en parallèle au sein de votre entreprise? Faut-il donc demander un financement sur ou en dehors des heures de travail ? Autres questions : avez-vous réellement besoin d’une formation de courte ou de longue durée ? Votre parcours professionnel avec un diplôme en plus, vous amènera-t-il de manière sûre à la reconversion visée?
2 – Choisir le DIF ou Le CIF
Deux grands types de formation existent et sont gérées par deux types d’organismes collecteurs : les OPCA de branches pour le DIF (Droit individuel à la formation) et les Opacif pour le CIF (Congé individuel de formation), dont les Fongecif (Fonds de gestion du CIF) sont les plus connus.
Le DIF est dédié aux formations de courtes durées (120 heures de formation maximum pour six ans de vie active, portables sous conditions) gérées par des organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA), qui collectent au nom de l’Etat les contributions des entreprises et qui attribuent ensuite des financements sous conditions. Le CIF est dédié aux formations de longue durée (1200 heures de formation à temps plein durant un an maximum ou à temps partiel durant plus longtemps) gérées par les Opacif (organismes paritaires agréés au titre du CIF, certains OPCA sont aussi des Opacif) et les Fongecif.
Alors que le DIF est souvent court et à vocation professionnelle (car lié à la branche d’activité, il s’agit bien souvent de perfectionnement lié au métier actuel du salarié), le CIF est de longue durée et s’envisage plus simplement dans le cadre d’une reconversion professionnelle. D’où l’importance de bien se positionner par rapport à ses objectifs et sa situation dans l’entreprise.
3 – Les questions à se poser pour le DIF
Dans les faits, c’est l’employeur qui va faire avancer (ou pas) votre dossier. Il faut donc se demander si votre employeur peut être intéressé par le financement de votre formation pour votre évolution future et interne si possible. Quelle sera votre employabilité dans la société à l’issue de votre formation et des postes seront-ils disponibles ? Savez-vous négocier efficacement avec votre employeur ? Il faut savoir que dans la pratique, l’employeur a la main sur le DIF, car il lui est possible de le refuser et parfois sans fin. Dans ce cas, il est important de se renseigner auprès de professionnels comme AMVi pour agir en conséquence.
4 – Les questions à se poser pour le CIF
Le dispositif star du financement de la formation professionnelle continue est géré par les Opacif qui obéissent à des critères bien particuliers édictés par le FFSPP (Fond paritaire de sécurisation des parcours professionnels). Cet organisme donne des directives aux Opacif, il a édicté une trentaine de priorités de financement pour les formations de longue durée. Il faut donc savoir si votre projet correspond à ces priorités, comme votre profil et la nature de votre demande. Autre question : combien coûtera votre demande à l’Opacif (qui prendrait en charge les frais de scolarité et de salaire) en comparaison du coût moyen des demandes -cliquerez-vous- ?
Aussi, il peut arriver que l’école que vous avez choisie soit « fâchée avec son Opacif », ou alors reconnue, mais pas par les plus hautes instances. C’est le cas pour plusieurs écoles de renom, car leur accompagnement tend vers une formalisation des dossiers de financement. Cela se traduit par la réduction de leur taux de financement accepté, donc par la réduction de la qualité de leur programme : une réalité bien présente dans le monde des MBA en grandes écoles de commerce.
5 – Privilégier Le CIF ou Formation HTT pour le bon programme, inscrit au RNCP
Il existe une grande différence entre les MBA inscrits au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles), soit la plus haute reconnaissance par l’Etat qui n’est pas définitive) et ceux qui ne le sont pas. Les premiers bénéficient d’un financement bien souvent privilégié par les Opacif. Mais comme toute règle, elle connaît des exceptions : de bons MBA non RNCP captent néanmoins du financement des Opacif. Là encore, l’avis d’un professionnel qui connaît l’envers du décor des écoles s’impose : une demande sur deux est financée donc refusée en moyenne.
Bon courage à tous !
Mathieu pour Contributeur Expert pour Cadre et Dirigeant Magazine
Stratégie et conseil en financement/recrutement/référencement
Consultant auprès d'organismes de formation de renom en IDF
Eclaircisseur/informateur en ligne de 4000 carrières par mois
"40 carrières par mois" et 75 à 95% de financement gagnés
P.S : un modèle pourra être nécessaire pour commencer la précise rédaction de la lettre de motivation mais si vous ne le quittez plus ensuite, ils pourrait vous écarter du financement. Les Opacif apprécient de moins en moins ces modèles de plus en plus connus. Ils harmonisent des dossiers de motivation en nombre, pour un taux de financement des plus bas et le nouveau motif de refus possible depuis 2013 est : "formation voire projet non-prioritaire", pourtant si simple à prévoir !
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