PDA mosaic ©nswlearnscope, sur Flickr
A l'heure du déploiement des réseaux 4G en peu partout en France, au rythme du déploiement de nouveaux tarifs, le temps est venu de faire un point sur un sujet qui anime et agite la sphère RH depuis quelques années maintenant : le recrutement mobile.
Si tu as un téléphone, tu es un candidat ?
Au commencement était le recrutement. Ensuite vint la logique (qui ne s’applique pas toujours au recrutement – cf. ici !).
Si, d’après le récent rapport du Conseil d’Orientation pour l’Emploi, environ 800 000 emplois ne sont pas pourvus à un instant T (notez la transformation de ce chiffre en 1 million dans les comptes rendus…), est-ce parce que les offres ne sont pas diffusées auprès des candidats qui pourraient y postuler ? (Ce ne sont pas vraiment les conclusions du rapport, mais soit…)
Imaginez donc un canal de recrutement disponible au plus grand nombre, 24/24 et 7/7 et consultable en mobilité… Google et son milliard de visiteurs uniques ? Facebook et son milliard de profils ? Les réseaux professionnels et leurs 300 millions de profils professionnels ? Oui…Enfin, mais non. Enfin, oui aussi…
Bon, allez. N’imaginez plus et dirigez votre regard vers votre téléphone ! Hé, oui. Enfin, votre smartphone car la démonstration ne fonctionne pas avec un téléphone en bakélite ; Pas même pour un recrutement de spécialiste Vintage.
Recrutement mobile, pas si nouveau...
Au commencement (en 1992) était le sms, largement popularisé et effroyablement surtaxé au début des années 2000. Et il ne fallu pas si longtemps (à l’échelle d’une vie professionnelle de cotisant) pour que le recrutement s’empare de ce nouvel outil. En 2007, de grands acteurs de la banque ou de l’IT envoyaient des sms - offres - d’emploi à leurs candidats potentiels.
Si l’idée était là, la technologie était un peu balbutiante et complexe : code serveur + mot clé + site accessible depuis le wap (doo waa). Sinon, y’avait le mail. Un peu téléphoné comme canal, non ?
Depuis, le sms comme canal de recrutement n’a pas connu l’envolée escomptée. Quelques sociétés sont encore positionnées sur ce créneau mais les avancées des technologies ont pu faire émerger de nouvelles solutions. Effet secondaire : envoyer des sms peut nuire à la fiabilité des statistiques emploi et recrutement…
Recrutement mobile, de quoi parle-t-on ?
Au commencement était le site carrière qui se démenait pour devenir mobile. Il fut wap (doo wap, again) puis il devint RWD- Responsive Web Design (grâce à la techno, un visiteur consulte votre site avec un smartphone, une tablette ou même sur son écran TV, dans des conditions de confort qui préserve la sacro-sainte expérience utilisateur, ou candidat, le cas échéant). Les plus téméraires devinrent même mobiles, c'est-à-dire reconçus spécifiquement (souvent épurés) pour optimiser la lecture sur un écran portable. Effet secondaire : une envolée des ventes de loupes et de lunettes chez les opticiens.
Un nouveau concept serait-il en train de naître ? La m-arque employeur ™ © ® (on ne sait jamais…)
Le développement du recrutement mobile fut toutefois porté par l’offre d’emploi (plus que par La m-arque employeur ™ © ® - on ne sait jamais…) diffusée par applications mobiles (et non par un site).
Les jobboards ont dégainé les premiers (Cadremploi, Monster, RégionsJob…) avec la contrainte de développer sous plein de standards différents : IOS (Ipad et Iphone), Android, Blackberry, Nokia ou Windows… Les entreprises ont suivi (les grandes, avec plein d’offres comme BNP, Orange ou Cap et aussi quelques moyennes dans une logique de coup -de pub- , pas de coût -de revient - …) Effet secondaire : le recrutement des développeurs d’application se développe avec application !
Résumons : à ma droite, des sites carrières devenus responsive ou mobiles et à ma gauche, les applications mobiles. Et au milieu ? Des sites emploi 100 % mobiles, nouvelle génération qui intègrent la chaine jusqu’à l’acte de candidature en mobilité. Tous les freins techniques à l’éclosion de ce canal sont désormais levés (reste toutefois à transformer les usages, moins responsive que les technos) ! Effet secondaire : dans le cadre d’une mobilité, un cadre répond en mobilité, depuis son mobile, qu’il n’est plus mobile depuis…
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