A quelques jours de la révélation des labellisés Top Employers 2014 (ils seront 52 cette année – vs 44 l’année dernière- à s’acquitter des 12 000 et quelques euros de l’audit. Publication de la liste le 13 ou 14 février prochain), CRF institute a conduit une étude auprès de cette cible (52 entreprises en France et un peu plus de 600 en Europe, donc) afin de dégager quelques points clés.
Les « Top employer », c’est qui ?
Pour bénéficier du label rouge (Top Employers), il convient de respecter un certain nombre de critères (6 de mémoire avec de la rémunération, des conditions de travail, des avantages sociaux, de la gestion des talents…) dont le premier est un critère de taille (au propre, figurez-vous) : 250 personnes minimum. Ensuite, il faudra triompher de 6 étapes au cours desquelles une centaine de points seront étudiés. Enfin, il faut obtenir plus de 60 % de la note maximale (la note du super top employer, donc) pour être éligible. Bref, y’a une méthodo, ce qui peut en effrayer plus d’un !
Les tendances des supers best praticiens ?
J’en retiendrai 3.
En matière de rémunération, le variable a tendance à se généraliser à près de 85 % de l’échantillon (au-delà des traditionnelles fonctions commerciales et de direction) pour se situer à un niveau compris entre 10 et 20 % pour des non-cadres en France. C’est plus qu’en Europe. Ce sera moins quand le variable sera de zéro. Forcément, ça varie…
Pour les programmes de formation et développement, une espèce est en voie de disparition : le manager. Il faut dire que la fonction s’est un peu vidée de son sens et de ses attributs ces dernières années. Place donc au leader et aux programmes de leadership qui se multiplient. A noter : on peut être leader sans être manager et inversement. Bref, le vivier de leader est plus large que le vivier de manager. Reste à positionner l’expert devenu manager pour ses talents de leader et vous aurez sans doute la perle rare !
Codir 2013 ou Comité de rédaction de la constitution crétoise de 1906 ?
Dernier point qui a retenu mon attention, les politiques RSE en France (pêle mêle : handicap, féminisation –oups-, seniors, origine sociale…). Si l’enfer est pavé de bonnes intentions, les top employeurs France le sont aussi ! D’ici à dire que c’est l’enfer de travailler chez eux, je n’oserai pas le syllogisme… Les efforts sont notables et souvent supérieurs aux obligations législatives. En revanche, les objectifs déclarés à 5 ans manquent terriblement de réalisme notamment et surtout sur la féminisation des effectifs (C’est RSE et diversité à la fois ? Ou un poil macho ? Je vous laisse juge). Toujours est-il qu’à 5 ans, les Top Employers France ambitionnent un taux de 40% en moyenne au niveau de l’entreprise (50 % me paraitrait plus égalitaire, y’a pas de raison) et de 26% au niveau du CODIR (là, j’ai du mal à la lecture des rapports annuels qui trônent sur mon bureau et à la sempiternelle photo du CODIR au sein de laquelle les tailleurs ou jupes restent rares…) !!!
Voilà. Fin du mois de janvier et fin des tendances aussi... Vivement décembre /janvier 2015 pour vérifier tout ça ! ;)
Source : CRF Institute - Enquête menée entre le 1er juin et le 30 octobre 2013. 52 entreprises certifiées Top Employers en France, 44 en 2013 et 39 en 2012 et 645 entreprises en Europe
Suivre @Thierry_Delorme