Réseaux sociaux : vers une évolution du sourcing ?

Candidats, ils sont de plus en plus nombreux à prendre conscience de l’importance de leur visibilité sur les réseaux sociaux et maximisent leurs chances de prise de contact avec les recruteurs. La combinaison gagnante ? « #Étudiant #recherche #job ou #stage suivi du lien vers leur profil professionnel ». Petit focus sur ce phénomène en marge.

Vous l’avez peut-être aussi remarqué, ces dernières années on ne compte plus le nombre d’entreprises en quête d’un stagiaire via les réseaux sociaux qui viennent directement sourcer leurs candidats sur les flux de hashtags* explicites tels que #stage, #emploi, #recherche, ou encore #offre.

Lorsqu’un recruteur les repère, certains candidats sont alors quasiment sûrs de faire un match pour obtenir un entretien. Selon une récente étude, ils seraient environ 34% des candidats à chercher un poste sur les réseaux sociaux. Fait notoire, le nombre de recruteurs a lui aussi augmenté : ils sont à présent 56%, (soit presque le double des candidats) à utiliser les social media dans le cadre de leur recrutement.

Sur Twitter 

Sur Twitter les entreprises contactent souvent directement la personne pour lui demander des précisions. On remarque aussi une certaine entraide entre pairs notamment grâce aux retweets et partages de profils de collègues, comme une sorte de technique de networking 2.0.

Grâce aux flux de hashtags #recherche, #stage, #cdi ou #cdd et à la fonctionnalité de recherche de Twitter, les recruteurs ne cachent pas leurs intentions en proposant directement des liens de renvoi vers leur offres lorsqu’ils interagissent avec les candidats demandeurs.

Sur Instagram 

Même son de cloche. Cette fois, ceux sont les hashtags à consonances anglophones qui cartonnent. Les utilisateurs se prennent généralement en selfie ou bien chargent une photo de leur CV tout en précisent le domaine qu’ils visent en description : #finance, #droit, etc. Parmi les hashtags les plus répandus, on retrouve avec 4 771 publications : #lookingforajob suivi de variantes telles que #lookingforajobnow -still ou encore -too suivi même parfois d’abréviation de lieu comme #lookingforajobinnyc et –inlondon.

Ici encore, c’est le réseau d’abonnés ou de curieux qui retombera sur ce hashtag qui pourra ensuite aider la personne en lui donnant conseil sous forme de commentaire.

 IMG_20140730_144511

Sur Facebook et Google + 

Grâce au référencement par hashtag, on note également que les offres se multiplient à grande vitesse. Ceux sont en revanche les recruteurs qui se manifestent le plus sur ces flux, les candidats étant moins habitués à utiliser les hashtags ou Facebook à des fins professionnelles.

 dddddllll

Du côté des recruteurs

Il faut toutefois prendre ces vagues de tendances des réseaux sociaux avec précaution. En effet, selon le dernier baromètre de l’Atelier de l’emploi de juin 2014, l’offre d’emploi resterait le moyen privilégié  des entreprises pour 80% d’entre elles pour trouver des candidats, et ce, loin devant les réseaux sociaux (22%) dont l’usage recule en 2013.

Même si un recruteur sur deux utilise les réseaux sociaux, il est à noter que ces derniers sont chronophages et que l’assurance de trouver le bon candidat n’est pas toujours au rendez-vous. Cependant, le sourcing permet d’anticiper la demande, de qualifier des CV ou encore de répondre à une demande récurrente de façon réactive.

Selon cette même étude, 95% des recruteurs contre 82% des candidats auraient recours en priorité aux sites d’emploi classiques (jobboards), suivi loin derrière par « des sites institutionnels comme Pôle Emploi ou les candidatures spontanées ».

Assistera-t-on dans les années à venir à une amplification du phénomène ? Selon Pôle Emploi, 70% des offres d’emploi ne passeraient pas par un circuit classique, voici dont la raison pour laquelle elle encourage les demandeurs d’emploi à sortir des sentiers battus pour se mettre en avant sur la toile.

*définition du mot hashtag ou « mot-dièse »