Environ 40 % des demandeurs d’emploi ayant bénéficié d’une formation dans le cadre du plan 30 000 lancé en septembre 2013, occupent un emploi en juin 2014, et dans quatre cas sur dix, il s’agit d’un CDI, d’après une étude réalisée par Pôle emploi à l’occasion de la troisième édition de la conférence sociale. Le nombre de personnes ayant occupé au moins un emploi depuis leur sortie de formation est toutefois plus élevé (53 % en moyenne). Les bénéficiaires des formations se disent globalement satisfaits de la formation suivie.

Un plan mis en place après la 2e conférence sociale

200 millions d’euros ont été mobilisés en 2013 par Pôle emploi, les régions, le FPSPP, le FSE et l’Agefiph pour financer environ 35 000 entrées en formation supplémentaires. Pour 2014, le gouvernement veut permettre à 100 000 chômeurs de plus de se former, notamment ceux de longue durée.
Le taux de retour à l’emploi des chômeurs ayant bénéficié d’une formation dans le cadre du plan de « formations prioritaires pour l’emploi » varie fortement en fonction de la date de sortie du dispositif. Ainsi, près des deux tiers (65 %) des demandeurs d’emploi sortis du dispositif depuis au moins 6 mois ont eu un accès à l’emploi, quand cela concerne moins de la moitié (49 %) de ceux sortis depuis moins de 6 mois, selon un premier bilan du plan publié par le ministère du Travail début juillet 2014 (1).
La probabilité de ne plus être au chômage dépend aussi du type de formation suivie : le taux d’insertion varie de 36 % pour les chômeurs ayant suivi une formation de type AFC, à 82 % pour ceux qui étaient inscrits à l’AFPR et POE individuelle.
Les AFC (actions de formations conventionnées) visent à répondre à des besoins de qualification identifiés au niveau territorial ou professionnel ou à des tensions sur le marché du travail pour certains métiers. Dans le cas des AFPR (actions de formations préalables au recrutement) et des POE (préparations opérationnelles à l’emploi), Pôle emploi verse une aide aux employeurs qui s’engagent à former puis à recruter des chômeurs. Enfin, l’AIF (aide individuelle à la formation) est un financement des frais pédagogiques de projets spécifiques de formation.
Autre facteur discriminant : l’âge. Seuls 44 % des personnes ayant 50 ans et plus ont retrouvé un emploi après leur formation contre 56 % des 25-29 ans.

40% de CDI après une formation
Au moment de l’enquête, en juin 2014, quatre bénéficiaires sur dix déclarent avoir retrouvé un travail, surtout dans le commerce, le transport et l’industrie. Parmi eux, ils sont environ 41 % à avoir signé un CDI, 35 % un CDD ou une mission d’intérim de six mois ou plus, et 23 % un contrat de moins de six mois.
La très grande majorité (87,3 %) des personnes ayant retrouvé un emploi au moment de l’interrogation se dit satisfaite de l’emploi retrouvé, et même très satisfaite pour plus d’un tiers.

Une volonté de changer de métier
S’agissant des formations financées dans le cadre de ce plan, l’AIF et la POE collective ont été les principaux dispositifs de formation mobilisés jusqu’à présent.
Pour près de 6 personnes sur 10, l’objectif de la formation était de se diriger vers un nouveau métier. Pour les autres, il s’agissait de compléter leur formation de base pour progresser dans leur métier ou de bénéficier d’une remise à niveau de leurs connaissances.
En ce qui concerne les thématiques des formations suivies dans le cadre du plan, on trouve en premier l’ »échange et la gestion » (37 % des formations), devant les services aux personnes (15 %) et la fonction production (13 %). Le taux d’insertion dans ces trois domaines est relativement semblable.

(1) L’enquête a été réalisée par Internet en juin 2014 auprès des 21 000 demandeurs d’emploi ayant accepté de donner leur adresse électronique. Le taux de réponse est d’environ 42 %.