Marché caché : des avantages pour candidats et recruteurs

Le marché ouvert représente l’ensemble des offres d’emploi diffusées sur les canaux classiques tels que les jobboards, Pôle Emploi, la presse, les réseaux sociaux ou les sites RH des entreprises,… et le marché caché représente tout le reste. Ces offres restent donc de l’apanage du bouche à oreille, du réseautage, des associations d’anciens diplômés ou encore de la cooptation des salariés et la candidature spontanée. Voici quelques astuces pour partir en conquête. 

Source : http://goo.gl/hmkdyz

Selon diverses sources, telles qu’action.porot.com, le marché caché aiderait à pourvoir 80 % des postes. Pourquoi les entreprises s’emballeraient-elles à ce point pour le marché caché ? Des baisses de coût en matière de budget de communications des offres ? Une plus grande confiance dans l’humain et les rencontres informelles ?

Selon une autre étude de l’APEC (2013), 82 % des embauches de cadres se feraient principalement sous forme d’offres d’emplois. D’où vient ce tel décalage ? Comment comptabiliser les embauches qui se font « sous le manteau » ? Ce qui est sûr, c’est que l’on peut facilement faire parler les chiffres selon les secteurs de postes évalués ou l’échantillon de personnes interrogées. Moovijob vous propose un regard croisé entre candidats et recruteurs pour qui le marché caché a ses avantages, mais aussi ses inconvénients.

5 conseils avisés pour devenir visible sur le marché caché

Les enquêtes se multiplient et se contredisent, mais ce qui est sûr, c’est qu’en temps de crise le marché caché est un levier non négligeable pour trouver un job. Ceci permet d’éviter de se retrouver en concurrence avec une centaine d’autres candidats et de vous démarquer puisque vous serez le/l’un des seuls à connaître l’existence d’une telle offre, voire son créateur, si vous parvenez à dénicher un besoin en ressources humaines inexploitées auprès d’un recruteur ! Voici quelques conseils :

  1. Diffusez votre CV sur le web : cela comprend les jobboards, les Cv-thèques utilisées régulièrement par les recruteurs, les réseaux sociaux professionnels, ou les annuaires d’anciens élèves. Essayez de vous rendre le plus visible possible pour attiser la curiosité des autres.
  2. Parlez de vos aspirations autour de vous : Dites autour de vous que vous êtes en recherche (famille, amis, collègues, anciens camarades de classe). Peut-être que l’un de vos proches connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui…
  3. Tenez-vous au courant de l’actualité : consultez les annonces, les nouvelles sur l’économie, l’emploi, les technologies, tendances ou outils de votre domaine pour être à la pointe. Cela vous permettra de mettre en avant vos qualités par rapport aux besoins du marché et de ne pas être pris au dépourvu le jour où vous décrocherez un entretien. Vous pouvez vous rendre sur les sites des entreprises, consulter la presse spécialisée, jeter un œil aux baromètres de l’emploi, vous renseignez lors de salons comme le Moovijob Tour et rencontrer un conseiller à l’Apec.
  4. Networkez : rendez-vous aux événements de votre corps de métiers, à des workshops, des conférences où vous risquez de croiser des DRH ou des chefs d’entreprises potentiellement intéressés par votre profil. Pensez à votre réseau d’anciens qui pourrait se réunir régulièrement ou participez à des soirées dédiées au recrutement comme Plug&Work !
  5. Misez sur la candidature spontanée : pensez aussi aux PME qui reçoivent souvent moins de candidatures spontanées, mais qui seront mieux vous recevoir qu’une grande boîte et personnalisez vos CV et lettres de motivation en fonction des besoins potentiels de l’entreprise. Une phase de recherche préalable est donc essentielle pour trouver les bons points de contacts auxquels vous adressez.

Le marché caché pour les recruteurs : entre Big data et annonces récurrentes

Cette ruée vers le marché caché l’est aussi bien du côté des candidats que de celui des recruteurs. En France, certaines grandes entreprises reçoivent quotidiennement plus de 1000 CV chaque jour. Cela demande du temps et des outils efficaces de tri. Il faut savoir que de nombreux outils d’SIRH permettent de catégoriser les CV pour faciliter cette tâche que l’on appelle le sourcing. Rappelez-vous, à chaque fois que vous candidatez sur un site ou un job-board, on vous demandera de renseigner vos informations personnelles, professionnelles, votre formation ainsi que vos compétences. Cette action permet ensuite aux recruteurs de vous retrouver plus facilement en quelques clics dans leur base de CV. Pensez donc à renseigner le mieux possible vos informations et à les mettre à jour !

On parle beaucoup des Big Data aujourd’hui, car les entreprises ont de plus en plus d’outils pour recueillir des informations. Avoir le choix c’est bien, mais donner du sens et qualifier ces bases de données c’est encore mieux. D’un côté, les candidats sont nombreux à se presser au portillon pour postuler, mais de l’autre les vraies personnalités se font plus rares. Le problème est que domestiquer de tels outils prend du temps et coûte un investissement de base et de la maintenance.

Par ailleurs, certaines entreprises postent volontairement des annonces récurrentes même si elles n’ont pas encore de postes vacants, afin de se constituer un vivier de talents. Ces viviers sont des sortes de réserves qui  permettent de faire face aux imprévus, notamment sur des postes où le taux de turn-over est assez élevé comme dans l’audit, l’intérim, ou encore en IT. Ces méthodes ne sont pas illégales et figurent même dans certains business plans sur RMBG. Elles peuvent décourager plus d’un candidat, puisque l’on ne sait même plus si une offre d’emploi est valable ou non d’où l’intérêt de passer par le marché caché et d’anticiper l’offre d’emploi.