Le MOOC4Change : un média-cas d’école pour l’engagement

Publié le 25 février 2015 par Leautisse @Intermediius

Aujourd’hui, permettez moi de vous parler du MOOC de Ticket for Change. C’est quoi un MOOC et c’est qui Ticket for Change ? Pour les retardataires, voici les liens pour le MOOC et pour Ticket for Change.

Alors, pourquoi parler ici d’un MOOC ?

On parle beaucoup des MOOC depuis deux ans comme nouveau gadget outil d’apprentissage. Je ne ferai pas de focus ici sur les atouts et limites des MOOC mais il y a matière à parler plus en détail de celui de Ticket for Change (TFC pour les intimes). Pourquoi ? Parce que la spécificité est de venir après ou avant c’est selon une expérience “en vrai” (IRL comme disent les anglo-saxons). Normal, LE truc de TFC c’st le voyage-déclic. Première chose intéressante, donc, c’est la circularité entre MOOC et expérience.
Or, c’est ça que recherche en premier lieu les jeunes (Y et Z comme disent les RH). Un voyage. Une expérience. Un accompagnement, avec des rencontres, des gens qu’on découvrent. Des situations et des opportunités de tremplin. Le mot est dit.

2e levier : le MOOC s’appuie sur la force du digital : découvrir des bribes. Des points d’appui. De s’acculturer à un environnement et une démarche, sur la phase d’un nouvel être à éclore. Le potentiel d’un MOOC c’est au delà d’apprentissage de connaissance, la possibilité d’expérimenter des compétences.  C’est donc commencer une expérience et un projet entrepreneurial – en pointillé. En gérant au mieux son agenda pour s’initier à une démarche, ici l’entrepreneuriat social. C’est particulièrement adéquat, puisque TFC atteint ce faisant trois conditions nécessaires à son offre : gérer le manque de temps des publics (le syndrome #cestsupermaisjaipiscine) tout en leur rendant facile/fluide/ludique le passage à l’acte ET travailler à révéler les compétences autour d’expériences-tremplin qui font nourrir leur(s) projet(s) de vie.

3e levier (on en déjà parlé) : le côté “tremplin”. Toutes les “expériences” ne sont pas faites pour être des moments de joie. C’est ce que pensent les marketers d’aujourd’hui (qui travaillent beaucoup sur le design d’expérience et d’interaction peuvent oublier). Or, l’heure Disney a vécu. Normal, l’expérience douce et sucrée est vite perçue comme inutile si elle ne débouche pas sur une occasion de prouver et de s’éprouver. D’ailleurs, des marques comme Leroy Merlin ou Sephora ont toujours sur un angle marketing, travaillé sur la dimension éducative (technique certes, mais c’est un début).

Du point de vue formation, c’est le problème de beaucoup d’offre d’éducation aujourd’hui. Suivre des cours d’un point de vue scolaire sur une chaise et devant un powerpoint n’apprend pas nécessairement à devenir compétent. Encore moins à questionner ses attitudes et ses comportements. Pour apprendre, il faut explorer, comprendre in situ et se comprendre. tester aussi. L’école est une grande cuisine à ciel ouvert. Ce qui s’en éloigne est une perte de temps. Ou un jeu d’acteurs. Ou les deux.

Les étudiants d’aujourd’hui le comprennent bien. Nombre d’entre eux font déjà le choix d’être entrepreneurs (sans le savoir forcément, le statut d’étudiant entrepreneur n’est pas encore très connu par les principaux concernés). Pour un projet ou par simple introspection personnelle, pour se découvrir. Pour certains, il s’agit de partir à la rencontre : en s’inscrivant dans des projets collaboratifs ou des communautés créatives. Là encore, c’est la cuisine et le voyage qui compte. Pour mieux cerner ses compétences comme son réservoir d’action. Son champ des possibles.

En conclusion, ce MOOC devrait intéresser certes les étudiants mais AUSSI tout manager/entrepreneur/créateur… qui, si vous lisez ce blog, a pour mission de d’abord travailler sur l’engagement de ses publics. Or, au delà de l’expérience, l’engagement se nourrit évidemment d’un levier éducatif. Car aujourd’hui, tout le monde est concerné. Dans un monde agile, tout le monde passe son temps à… apprendre à apprendre.