En matière de psychologie, et donc de psychothérapie et de coaching, il y a de nombreuses écoles. Les théories sur les sources de la motivation et du mal-être se sont succédé depuis le début du XXe siècle : théorie freudienne de recherche du plaisir, la recherche de puissance d’Adler, recherche du Soi de Jung, et toutes les frustrations associées. Au-delà de la dimension psychique et biologique de la personne, Victor Frankl, dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises, a affirmé l’existence d’un inconscient spirituel, source de motivation suprême. Selon Frankl, l’inconscient spirituel est le lieu des valeurs et du sens, et c’est lui qui fait qu’on se sent bien ou moins bien.
Dans notre vie, il y a plusieurs gradations d’une perte de sens selon Frankl : la frustration, la détresse et le vide. Le premier niveau, nous le vivons très souvent, c’est presque notre vie quotidienne, et il est même plutôt stimulant. Le deuxième est plus problématique déjà, c’est une frustration plus durable qui entraîne le découragement, on le vit également tous mais heureusement moins fréquemment. Le dernier stade, le vide, est inquiétant, car il entraîne la perte du goût de la vie, et le désespoir.
Alors, comment aller mieux au jour le jour ? Comment dépasser la frustration, surmonter le découragement et survivre au désespoir ? La motivation augmente de pair avec le sens. Et le sens se nourrit de plusieurs éléments comme notre socialité, notre créativité et nos attitudes fondamentales face au monde.
Concrètement, je vous propose de travailler sur trois axes principaux :
- le premier concerne les relations aux monde extérieur, travailler sur notre contact aux autres. Il va des autres, et du monde extérieur vers nous. Que retirons-nous des autres, du monde extérieur, de sa beauté, de sa richesse ? Cela signifie s’ouvrir aux autres et au monde, et y puiser de l’énergie. Ce n’est pas toujours facile, car quand on fait face à une perte de sens, on a tendance à se refermer sur soi-même, c’est un vrai défi personnel. Un bon ami ou un psy peut aussi nous accompagner.
- Le deuxième concerne la créativité, qu’apportons-nous au monde ? Cela peut facilement se traduire en création artistique, mais la créativité se trouve bien au-delà du simple art. J’entends souvent les personnes dire « je ne suis pas créatif »…pourtant tout travail est création dans une certaine mesure. A travers des canons sociaux, nous lui accordons simplement une valeur plus ou moins élevée. Il s’agit de projets personnels ou professionnels, d’idées, de nouveauté, de pierres que l’on apporte à l’édifice, un édifice qui doit dépasser notre seule personne.
- Le troisième a plus valeur d’attitude face aux événements. Comment est-ce que je perçois tous les événements douloureux ? Comme une menace, ou au contraire comme une source de développement ? Comme une source d’affaiblissement ou comme une source d’énergie ? La personne la plus « forte »sera anéantie au premier bousculement si elle a une vision de la vie (et de l’homme) comme fondamentalement destructrice, alors qu’une vision de la vie comme construction en devenir change la donne. Le monde est alchimie de « ce qui est déjà » en « quelque chose à venir ». Si nous transposons cela à notre simple niveau, à la place de quelque chose de rabougri, nous arriverons à quelque chose de plus grand.
Tout cela relève d’une attention quotidienne, une vigilance presque. Travailler sur ces trois points, en profondeur et avec authenticité, c’est certainement plus de motivation chaque jour, je vous invite à essayer pour voir…