Certains philosophes du monde du travail, comme Dominique Méda réfléchissent à un monde où la valeur travail – bien qu’essentielle – serait reléguée à un rôle secondaire. Mettant définitivement dos à dos les deux pôles qui troublent la société : d’un côté les patrons qui ne pensent qu’utilitarisme et profits et de l’autre les syndicats qui n’arrêtent pas de mettre des bâtons dans les roues dans ce joli système.
Vive la société décentrée
Vive la société décentrée – économiquement parlant – dans laquelle chacun a une utilité sociale indépendante de sa valeur purement marchande. Bien joli tout çà, mais comment je paye mon loyer avec ces beaux discours ?! Il faut s’organiser différemment !
Les nostalgiques de de Gaulle et de son centralisme dictatorial éclairé en seront pour leurs frais. La société et l’économie ont évolué. La société hyper est connectée, elle sait tout, tout de suite et chaque individu devient rapidement un expert, quel que soit le domaine. Les politiques sont de simples représentants de la démocratie et ils nous laissent devenir autonomes, capitaines de notre destin. Nous devenons notre ‘propre patron’ et nous acceptons que difficilement les recommandations ou conseils.
Ludique mais engagé
Dans le cadre professionnel, nous commençons à voir les effets de ces changements. L’entreprise doit séduire, déléguer, motiver, animer et s’éclater ! C’est le fameux management libérateur que promeut Isaac Getz dans son excellent livre ‘Liberté & Cie’(à lire absolument !). Nous sommes passés en peu de temps de l’homo sapiens à l’homo ludens, où la société entière devient ludique, y compris dans la sphère travail : nous devenons rapide, changeant, précis, disponible et …cool !
Vous l’avez compris : ludique mais engagé ! Le paradoxe ultime est incarné par la culture du bonheur qui conduit à des meilleures performances. La compréhension de son action dans un environnement innovant apporte la créativité et l’engagement.
Un soleil radieux se lève sur Consultant Land.