Les secrets d’une réussite originale : Ticket for change ou comment penser son activité comme une culture

Ticket for Change est un voyage-déclic, pour  susciter des vocations, activer des talents et les transformer en entrepreneurs et intrapreneurs du changement. Le but de ces rencontres, selon Matthieu Dardaillon : « Aider ces jeunes à passer de l’envie à l’idée et de l’idée à l’action ».

La première année a vu 400 jeunes postuler et s’engager dans l’aventure : pour 50 retenus, les 350 autres ont irrigué une communauté autour du coeur de l’aventure : les WE4CHANGE, preuve de leur investissement dans l’écosystème.

Par ailleurs, plus de 600 personnes / partenaires ont participé à la cérémonie des pitchs et de cloture du tour. Enfin, après un an d’existence, le MOOC a été lancé et compte 18 000 inscrits dans le monde, preuve d’une adhésion croissante à la communauté / culture TFC.

Quelle est la matrice culturelle de Ticket for Change ?

Le monde selon TFC (son philos)

Selon Matthieu Dardaillon et son équipe, “Dans un monde de crise,il existe plein de gens veulent changer les choses, par leur impact positif dans leur quotidien. Mais ils n’osent pas. Soit parce qu’ils n’ont pas d’idées, soit parce qu’ils n’ont pas de soutien. Cette AUTOCENSURE doit être travaillé. Pour éviter d’avoir des gens coincés dans leur passage à l’action. Il y a aujourd’hui plus que jamais besoin d’activation des talents… On voit bien les limites du tout économique, tout compétition, du tout court terme, du tout global au détriment du local. Ce mal à une définition  la priorisation de l’urgent sur l’important.”
Pourquoi aujourd’hui ?
“On est entre deux mondes, on a besoin de passer à une autre manière de faire dans un monde aux ressources finies.
On est dans un contexte de forte transition. Un monde où il y a besoin de plus de bien être que de performance. Plus de parties prenantes que d’actionnaires. Il y a besoin de pionniers qui essaient de nouveaux modèles. On investit sur des individus pour qu’il y ait du courage.”

prepa

Quelle manière d’être ensemble ?  (Bio)diversité et représentativité.

“La diversité est à tous les niveaux, on a essayé de représenter la France, des formations , des parcours de vie, des régions, des origines sociales.  Il ne s’agit pas que des participants, mais aussi des modèles inspirants. Chacun doit se reconnaître dans le parcours de vie.
Chacun  est conscient qu’il n’y a pas d’unicité de solution.”

Il y a aussi une vraie diversité des partenariats (20 à 30 partenaires financiers, 100 partenaires la 1ere année).
Pour TFC, il est essentiel d’avoir une représentativité 1/3 1/3 1/3 entre privé, asso, public. Cela permet d’offrir des angles de vue différents dans la construction de points de vue, d’offrir de la biodiversité.
On peut ajouter aussi une recherche évidente d’enthousiame : au contact des « roles models » mais aussi des partenaires et entre pairs. Faire ressentir que le changement positif est possible.

Quelle manière de faire ensemble ? Co-construction.

“C’est une volonté affichée dès le départ, qui est liée à une ambition « frapper fort » et donc savoir s’entourer plutôt que de faire soi-même mais moins bien. Donc, on a adopté une règle simple : dès qu’on savait pas faire, on faisait faire pas d’autres. C’est ce que Geronimo Calderon, un fellow Ashoka avait inspiré Matthieu, le fondateur : viser l’effet WOW en s’entourant d’experts. TFC a donc travaillé dès le début en co-construction, en trouvant des complémentarités : « on a fait confiance en gardant le fil rouge ».
Ne pas hésiter à “aller aussi au culot” : « à une table ronde publique, on a interpellé des hauts représentants politiques ». Cela a eu des effets concrets…L’équipe a aussi cherché à s’entourer d’experts médiatiques pour augmenter l’impact…Pour l’instant, cela n’a pas encore donné suite mais cela peut  porter ses fruits à l’avenir…” En résumé : une politique long terme qui nourrit le flow global du projet.

Pour plus d’infos sur les culture-makers : CULTUREMAKING.FR