Grâce à cette étude, nous apprenons qu'avant 25 ans, les jeunes sont seulement un tiers à travailler, 10 % au chômage et 55 % inactifs, car sûrement encore en train de finir leurs études ou à l'étranger.
Un jeune de 15-25 ans sur quatre passe par la case chômage, mais cette période dure en moyenne deux fois moins que pour les plus de 25 ans, soit 156 jours contre 286 jours pour l'ensemble de la population.
Parmi les jeunes actifs, ils vont connaître une situation d'emploi beaucoup plus précaire que le reste de la population. En effet, on compte 28,3 % de jeunes diplômés en contrat de CDD contre 8,4 % pour l'ensemble de la population, 5,9 % en intérim contre 2 % et 23,7 % d'entre eux vont être à temps partiel contre 18,4 % pour la population totale. Pas de panique, ils sont tout de même 58 % à être actifs, sans compter la part de ceux étant en CDI et, nous le verrons ci-dessous, le taux d'insertion s'améliore avec la durée des études.
Le niveau d'étude ou le type de diplôme, gage d'insertion professionnelle ?Il semble bien que oui ! Les opportunités d'insertion s'améliorent avec la durée des études si l'on se fonde sur les chiffres de la promo de jeunes diplômés français de 2010, trois ans après sa sortie du système éducatif. On passe ainsi d'un taux d'insertion à 64 % dans le secondaire, 81% en cycle court, puis 88 % en cycle long, sachant que la moyenne pour cette promo 2010 se situe à 69 %.
On constate aussi que le taux d'emploi des jeunes diplômés entre la promotion 2006 et la promotion 2012 a changé baissant de 9 points (la conjoncture étant passée par là). En revanche, le taux d'insertion reste le même à 97 %.
Quels diplômes mènent réellement à l'emploi ?Le taux d'emploi des diplômés d'écoles privées se hisse au-dessus de la moyenne générale de 82 %. On retrouve en pôle position le diplôme d'école d'ingénieurs avec un taux d'emploi à 92 %, suivi du diplôme des écoles de spécialité (84 %), puis le diplôme d'école de commerce à 82 %.
Le niveau d'études et la nature des études semble également influer sur le taux d'emploi puisque les cycles d'études courts génèrent un taux d'emploi de 68 %, les Masters universitaires de 77% et les Doctorats de 79%, ce qui est en dessous de la moyenne (infographie ci-dessous).
Quelles sont les espérances salariales de nos jeunes diplômés ?Dans l'ensemble, le bon salaire médian espéré pour un jeune diplômé français serait de 32k brut par an. Il oscille entre 28k pour les diplômés de Masters universitaires et 34,5k pour les ingénieurs.
Il est important de souligner que sur les précédentes promotions étudiées, 60 % des jeunes diplômés ont changé de job au cours des deux ans suivant leur entrée sur le marché de l'emploi. Il était près de 40 % en 2010 et ils sont presque 60 % en 2012. Cela peut signifier plusieurs choses, soit les jeunes diplômés sont de plus en plus instables, soit ils ont choisi un premier job alimentaire et ont changé dès qu'ils ont pu, soit ils enchaînent les contrats déterminés.
Comme toute étude qui combine plusieurs sources, ces chiffres sont à prendre comme des tendances. En effet, les diverses figures reprennent des chiffres de diverses populations et périodes pour donner une vue globale de l'employabilité des jeunes en France.
*Source : Sociétés, Unités Territoriales (UT), l'Insee, Pôle Emploi 2013-2014, Dares, Pôle Emploi, Enquête Génération 2010, Apec (Prévisions 2015-2017, Etudes sur les jeunes diplômés Bac+4 et plus ayant un emploi).