Quel DSI n’a jamais entendu ceci ?
Une première étape est caricaturale :
Au moment de la demande, cela veux souvent dire deux choses :
- Je ne veux pas passer de temps à expliquer quelque chose d’aussi simple.
- C’est tellement simple que je le veux rapidement et pour pas chère.
Une fois la solution mise en œuvre, les critiques seront :
- J’ai besoin de lire la documentation donc ce n’est pas simple.
- C’est une usine à gaz que l’équipe en charge refuse de maintenir en l’état.
Avec deux conséquences : Un manque de dialogue au début qui réduit la probabilité d’arriver à la solution et il sera trop tard pour réaliser que le système est complexe lorsqu’il sera terminé.
Une deuxième étape de l’analyse consiste à se rapprocher des bases connues par les anciens et qui se trouvent dans le sens des mots.
La définition de « Simple » donnée par le Larousse est :
- Qui est formé d’atomes d’un seul élément, par opposition à composé : L’eau est formée de deux corps simples, l’hydrogène et l’oxygène.
- Qui n’est fait que d’une opération, d’un élément, d’une seule action, par opposition à double, triple, etc. : Fermer la porte d’un simple tour de clé.
- Qui est constitué d’un petit nombre d’éléments qui s’organisent de manière claire, par opposition à complexe : Un appareil très simple.
- Qui est facile à comprendre, à suivre, à exécuter, à appliquer, par opposition à compliqué : Fournir des explications simples.
- Qui est réduit à l’essentiel, sans recherche, sans apprêt, sans surcharges ni ornements inutiles : Se contenter d’une nourriture simple.
- Qui suffit à soi seul, qui n’a besoin de rien d’autre pour produire l’effet attendu : D’un simple geste, il imposa le silence.
- Qui se comporte avec franchise et naturel, sans prétention : Aimer les gens simples. Il a toujours eu des goûts simples.
- Qui manque de finesse, qui est par trop naïf : C’est un bon garçon, mais un peu simple.
- Qui n’est rien de plus que ce qu’indique sa dénomination : C’était une simple remarque en passant.
La traduction informatique directe est donc qu’il faut arriver à gérer avec peu de règles les liens entre peu d’éléments.
Si le nombre augmente, la complexité arrive rapidement.
Nous somme là au cœur du métier du DSI et de ses équipes : Apprendre à ramener les sujets d’étude à des ensembles simples facile à comprendre.
Il faut appliquer les méthodes que d’autres ont vu avant nous :
- Rester humble et éviter de plonger dans la technique inutilement. C’est un refuge inutile.
- Appliquer la célèbre règle classique de Pareto. Il y a probablement 20% de cas (d’exception) qui vont générer 80% de la complexité. Il est souvent possible de faire appel à l’intelligence humaine pour les gérer.
- Mettre en œuvre rapidement (ce qui oblige aussi à être simple) des phases de réalisation bien identifiées pour valider par étape la bonne compréhension.
- Décomposer le système en éléments simples ce qui facilitera compréhension, documentation et planification des phases
En conclusion, la vision rigide de « Tu spécifies, Je fournis » appartient au Monde Avant. Il faut entrer dans un mode de dialogue collaboratif et récurent qui permet d’adapter la demande et donc la solution à un environnement par nature changeant. Ceci est facilité par les outils collaboratifs et une mise en mouvement rapide dès le démarrage pour gérer ensemble le bon niveau de complexité nécessaire au système pour fonctionner dans son environnement et accompagner au plus prêt des acteurs le changement.
C’est résolument le Monde d’Après vers lequel nous allons.