Actuellement toutes mes amies qui approchent de la trentaine se retrouvent en quête de l’homme idéal. D’ailleurs, pas plus tard qu’hier je suis tombée sur la nouvelle pub Guerlain traitant de ce même sujet (d’où mon titre faisant référence au slogan de la pub « L’Homme idéal est un mythe. Son parfum, une réalité. »). Nous vivons dans une Société en perpétuelle quête de sens mais également de plus en plus idéaliste (et égocentrique) – surtout quand on parle des tendances et attentes des jeunes générations. Cet article ne va pas traiter de l’homme idéal, je vous rassure. On me dit souvent que je suis mariée avec mon travail… d’où le comparatif que nous allons voir ensemble entre l’homme idéal et l’entreprise idéale ;)
Si je me base sur les propos de mes chers amies, nous pourrions qualifier l’homme idéal comme : « authentique » (l’inverse du « beau parleur » en d’autres termes), « challengeant », « optimiste et droit », puis « qui m’aime pour ce que je suis ». Bien entendu, ces recueils d’informations demeurent subjectifs et liés à des personnes de mon entourage de 25-30 ans uniquement…. Mais essayons quand même !
Authenticité : réalité ou pur marketing ?
En parlant de cela, je vous conseille de lire cet article de Harvard Business Review beaucoup plus complet à propos de cette problématique. La première chose serait de définir ensemble qu’est-ce qu’est réellement l’authenticité ? Selon le Petit Larousse, il s’agirait de ce qui est « exact », « sincère », ou bien encore, « vrai ». Seulement, tout peut-il être authentique ? Y-a-t-il différent degré d’authenticité ? En effet, dans notre cas, l’image de l’entreprise se reflète au travers des Hommes. Sans vouloir critiquer la nature humaine, il ne me semble pas que celle-ci puisse s’affirmer à 100% authentique surtout au cœur d’une entreprise. Nous jouons plus ou moins un rôle, et devons suivre les règles d’une Société ainsi que de l’entreprise (sinon, bonjour l’anarchie !) – ce qui déforme au final ce que nous sommes réellement. Alors comment demander une réelle authenticité à l’entreprise ? De même, le ressenti de cette authenticité ne sera pas la même auprès de chaque individu. Tout le monde possède une manière d’appréhender les choses. Un verre à moitié vide pour certain se révèlera un verre à moitié plein pour d’autres. Soyons réaliste, nous pouvons être un maximum transparent (bien que…) mais nous ne pouvons utiliser le terme « authentique »… Personnellement, je pense qu’il s’agirait davantage de parler d’intégrité (dans le sens d’honnêteté).
Puis l’authenticité peut être critiquée. Je vous invite à regarder cette vidéo émouvante racontant les péripéties d’une célèbre bloggeuse (Em Ford – My Pale Skin) qui décida de s’accepter telle qu’elle est – ce qui lui valut beaucoup de courage et je la félicite !
Challenge : dépendance à l’individu ou besoin réel ?
Quand mes amies m’ont explicité le fait qu’elles souhaitaient rencontrer quelqu’un de « challengeant », je me suis tout de suite demandée si elles ne mélangeaient pas tout entre le mentor, le mari, etc. Chacun son rôle mais au final, je les comprends. Je pense que nous avons besoin d’être challengés en permanence – chose que nous pouvons faire seul bien entendu, mais sans recul, cela a moins d’impact à mon goût. Une personne assez mûre, qui connait ses limites et qui se met au défi de réaliser ses rêves – tout en nous embarquant. Nous ne pouvions le nier, nous avons besoin d’être challengé mais aussi accompagné et soutenu, afin de grandir. On retrouve ce même attrait au sein de l’entreprise au travers des missions du poste que l’on a ou de notre équipe, avec des collègues / managers qui nous poussent vers le haut. La jeune génération aspire à grandir et c’est bien pour cela qu’elle ne reste rarement plus de 3 ans dans un entreprise étant donné qu’une des principales causes est le manque d’opportunités d’évolution / mobilité.
Optimisme & droit : rêver tout en gardant les pieds sur terre
Comme le côté « challengeant », nous avons besoin d’être entouré de personnes positives. Attention cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas des hauts des bas, car je ne connais personne qui soit à 100% positif. L’optimisme est un élément qui va vous permettre d’aller de l’avant et de relativiser. Autrement dit, nous avons tous besoin d’espoir et de passion (avec une touche de rationalité), en particulier actuellement en temps de crise. Le côté optimiste et droit pour l’entreprise pourrait s’apparenter à une croissance perpétuelle et au côté fairplay – malheureusement nous savons que cela est rare… Cela peut également faire écho à la personnalité des personnes de notre équipe. Parfois, il suffit d’une personne propageant des ondes positives et d’un bon encadrement pour développer une atmosphère de travail jouissive.
Le syndrome « Qui m’aime pour ce que je suis » : manque d’égoïsme ?
Cela me fait penser à la scène de Bridget Jones où Marc Darcy lui avoue qu’il l’aime bien telle qu’elle est (j’ai de très bonnes références en termes de films « fifilles »). Vous, mes amis (et moi-même) recherchons cela. Tout le monde recherche cela dans une relation, sinon il n’est pas question de relation sérieuse ou de relation du tout. « Est-ce qu’il me trouve trop enrobée » ? « Est-ce qu’elle préférerait que je sois plus drôle ? », et j’en passe. Pour une fois, nous manquons d’égoïsme. Se remettre en question, c’est bien mais nous devrions d’abord nous poser des questions à son propos, au lieu de vouloir nous changer dans l’immédiat pour lui plaire. L’entreprise, un emploi, c’est pareil. Bien sûr, nous nous devons d’être un minimum rationnel en se demandant si nous avons la carrure pour mener à bien les missions du poste mais également se poser la question de savoir si l’entreprise est prête à nous accueillir, à répondre à nos attentes (évolution, salaire, équipe, etc.). Certaines personnes ne sont pas prêtes à aimer ou à être aimées, il en de même pour les entreprises – tout est une question de timing et d’opportunité… et bien évidemment de compatibilité !
Et la perfection dans tout cela, existe-t-elle vraiment ?
Encore une fois, nous nous devons de redéfinir ce terme. Si on reprend notre chère Petit Larousse, la « perfection » se caractérise comme « un être ou un objet idéal, c’est-à-dire qui réunit toutes les qualités et n’a pas de défaut ». A souligner que dès lors qu’on parle de « idéal », on tombe légèrement dans l’utopie, et pour ce qui est des « défauts » ceux-ci peuvent être appréhendés comme des « qualités »… parfois. La perfection demeure un terme propre à chaque personne – qui peut évoluer chez cette même personne au fil des années. Quand nous sommes gamins, nous rêvons de devenir des héros tout droit sortis de conte de fées, quelques années plus tard, on se verrait davantage jouer le rôle de Léonardo Dicaprio dans « Le loup de Wall Street ». Une entreprise parfaite pour un de vos collègues peut s’avérer un enfer pour vous (et vice versa), ou bien encore une entreprise dans laquelle vous ne vous plaisiez pas il y a quelques années peut devenir une entreprise des plus sympathiques au final.
Conclusion | Nos attentes en termes de hommes / femmes idéales demeurent quelque peu exigeantes à mon goût (je suis très bien placée pour le savoir, même si je ne recherche pas la perle rare pour le moment). Comme nous l’avons vu précédemment, votre véritable prince arrivera peut-être sur un âne au lieu d’un bel étalon, votre princesse aura peut-être un mauvais caractère et ne saura pas marcher avec une longue robe de soirée – ils ne seront pas parfaits pour vous. Mais qui a dit au juste que la perfection était synonyme de bonheur ? Telle une entreprise peu parfaite peut vous apporter de belles choses. Il s’agit d’accepter la « non-perfection » en commençant par soi-même. Comme dirait Coco Chanel : « La beauté commence au moment où vous décidez d’être vous-même » (beauté intérieure et extérieure). Au final, l’entreprise idéale pour moi n’existe pas car elle est composée de femmes et d’hommes bercés dans l’imperfection… mais cela ne la rend que plus belle et envieuse !
NB : Pour une fois, j’aimerais dédier cet article à une de mes amies proches, Alice, qui se marie en octobre prochain et qui pour le coup a trouvé son prince charmant ;)
Auteur : Anne Pestel
Source : image de la pub Guerlain et du film Bridget Jones