Génération Y par-ci, Génération Y par-là. A croire que le terme « petit jeune du marché de l’emploi » se limite à cette génération – plutôt flatteur, j’en fais partie ! Néanmoins, il est grand temps de s’intéresser désormais aux générations futures (sans négliger les autres générations bien entendu).
La semaine dernière, j’ai revu un de mes collègues de collège et je me suis posée la question suivante : « Anne, quand tu étais collégienne (1998-2001), quels auraient été tes critères de choix en termes d’employeur ? ». En toute transparence, je n’aurais pas été le meilleur des cobayes. J’étais nulle à l’école et il n’y avait que la danse dans ma vie (au grand désespoir de mes parents) – mais cela ne m’a pas empêché de faire de nombreuses années d’études par la suite ;)
Bien que je ne fasse pas partie de cette nouvelle génération, c’est une question que nous pouvons nous poser personnellement, tout en observant que nos attentes au final se sont complexifiées. L’exigence s’est installée avec l’âge adulte. Emportez avec vous vos impressions et souvenirs de l’époque, et découvrons ensemble les attentes de cette nouvelle génération… Et qui sait, peut-être que vous vous y reconnaitrez !
Mais avant… Qui sont les « Gen Z » ?
Enfant de la Génération X (1960-1980), successeurs de la Génération Y (1980-1994), la Génération Z (aussi appelée « Génération C » pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité), représente les individus nés entre 1994 et 2010. En France, ils sont plus de 16 millions désormais. Si vous faites bien le décompte, d’ici deux ans, les plus âgés de cette génération débarqueront sur le marché de l’emploi !
La différence entre la Génération X et la Génération Z
– Plus réaliste : a priori, la Génération Z serait moins optimiste que la Génération Y car elle a été témoin des difficultés rencontrées par leurs prédécesseurs sur le marché. Des études telles que celles menées par TalentEgg annoncent un véritable gage de pragmatisme qui lui permettra d’être mieux préparée à la dureté du marché du travail.
– Moins zappeuse : contrairement à ce qu’on pourrait croire, elle envisage d’être plus « loyale » envers ses employeurs, dans le sens où elle ne changera pas de manière récurrente, d’environnement de travail.
– Moins accro à l’argent : même si le salaire demeure un critère de choix important pour la Génération Z, celle-ci privilégie davantage les opportunités d’évolution sur le long terme.
Leur vision de l’entreprise
Certes, cette génération est moins optimiste face à son avenir que la Génération Y. Malheureusement cette vision négative se retrouve également au niveau de l’image de l’entreprise. En effet, selon une étude réalisée par The Boson Project et BNP Paribas, en France, 36% assimilent l’entreprise au terme de « stress » et seulement 23% sont attirés à intégrer l’une d’entre elles. Ces jeunes individus qualifient même l’entreprise de : « dure », « compliquée », « impitoyable », « fermée », « une jungle ». Ce qui explique pourquoi 47% d’entre eux veulent créer leur propre entreprise.
L’entreprise parfaite selon la Génération Z
– Agile : plus innovante, plus compréhensible face à l’échec,
– Égalitaire : moins discriminante, plus juste,
– Flat : une hiérarchie aplatie et moins complexe,
– Flexible : des horaires, un rythme, des codes plus souples,
– Humaine : à l’intérieur comme à l’extérieur,
– Ouverte : plus de confiance envers les « jeunes ».
Pourquoi recruter cette nouvelle génération ?
Comme nous avons pu le voir, la Génération Z « transpire » l’entrepreneuriat. Ces individus veulent créer, inventer et laisser leur empreinte au sein de la Société. Une belle nature entrepreneuriale que les organisations se doivent de saisir afin de perdurer en termes d’innovation et faire face à la concurrence accrue. En plus d’être la génération la plus technophile, leur rationalité leur permet de posséder une certaine « sagesse professionnelle » qui, couplée avec le désir de croissance professionnelle, assure une main-d’œuvre forte, engagée et surtout… fidèle !
Comment les recruter ?
Comme toutes nouvelles générations, la Génération Z prétend à des attentes plutôt exigeantes. Afin de les attirer, ainsi que de les engager, il est nécessaire de mettre en avant différents éléments durant leur expérience candidat / collaborateur – évoqués dans une étude menée par Glassdoor :
– La croissance sur le long terme : comme nous le disions un peu plus haut dans cet article, cette génération est davantage motivée par les possibilités d’évolution que par un haut salaire. De même, ils veulent travailler au côté de leaders, avoir un mentor et faire partie d’une équipe dynamique et « humaine ». Il est important de leur offrir une possibilité de se projeter au sein de votre entreprise, de comprendre quel sera leur impact individuel et comment l’organisation va-t-elle les faire grandir.
– Des projets de grande envergure : cette génération a été bercée par le travail collaboratif, et non individuel comme les devoirs à rendre à l’école à mon époque. Ils veulent faire partie d’une « team » soudée et remplie d’entrain à la réalisation d’un projet qui pourra faire bouger les lignes.
– Une transparence exigée : comme la Génération Y, elle recherche une certaine honnêteté de la part de leurs (potentiels) employeurs – que ce soit au niveau du processus de candidature, comme du salaire, de la mobilité, etc.
– La présence des nouvelles technologies : ces individus ont toujours été bercés par les nouvelles technologies. De fait, il faudra que votre processus de candidature, ainsi que votre environnement de travail soit un minimum « à jour » de ce côté-là. Il s’agit par exemple d’avoir un site de recrutement responsive, une attractivité au niveau de l’offre d’emploi comme une vidéo-métier, etc.
Conclusion | Il est indéniable que cette future génération va nous « donner du fil
PS : et vous, au collège, quel était votre idéal en tant qu’employeur ? ;)
Auteur : Anne Pestel
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