La Révolution de la génération Y : Coincée entre les générations X et Z

Publié le 29 juin 2015 par Lemondeapres @LeMondeApres

La génération Y est celle des enfants du web et de la mondialisation qu’on dit hyper connectés, un smartphone dans la main et un casque solidement vissé sur les oreilles. Le Y fait également référence au mot Why qui se prononce comme la lettre en anglais et signifie pourquoi. En effet, les jeunes de cette génération ont besoin de réponses à leurs interrogations, ils ont besoin de comprendre avant d’agir.

Cette génération Y, qui représentera 75% de la population active mondiale en 2025, a bouleversé les codes de l’entreprise en attendant un management différent.

Mais qui est cette génération Y ?

La génération Y se compose des jeunes nés entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990, elle suit la génération X (née entre 1960 et 1980) et précédent la génération Z (née dans les années 2000). Ces jeunes passionnent, mais ont été pendant longtemps incompris et n’ont pas été caractérisés de façon avantageuse : impertinents, ingérables, collés à leurs smartphones, accros aux réseaux sociaux, impatients, individualistes…

On peut donner à ce dernier trait de caractère deux interprétations :
– l’individualisme à tendance égoïste, où le jeune ne se centre que sur lui et ne pense plus qu’à travers lui, renonçant à s’engager pour l’entreprise et pour les autres.
– Une tendance à se recentrer sur l’humain, l’individu est alors placé au centre de ses choix et recentre l’équilibre entre les sphères personnelles et professionnelles. Il ne rejette pas l’entreprise et ne refuse pas de s’y impliquer, il demande au contraire de s’adapter, d’évoluer, pour devenir un lieu d’épanouissement et d’équilibre afin de mieux s’y investir.

Les jeunes de la génération Y ont besoin de réponses à leurs interrogations, ils ont besoin de comprendre avant d’agir.

Il est clair qu’internet et toutes les nouvelles possibilités de communication ont une influence déterminante pour la génération Y. Les valeurs de cette génération se recoupent d’ailleurs à celles du web :
– Perte de la hiérarchie,
– Culture de la dérision,
– L’immédiateté

Quelles aspirations et quel rapport à l’entreprise ?

La génération Y souhaite des méthodes de travail différentes et remet en cause la hiérarchie en fonctionnant de manière plus directe, plus rapide.

À la recherche d’équilibre, la génération Y place son bonheur en tête de ses objectifs. Construire hors du temps de travail, vivre sa vie pleinement, autant d’aspirations qui priment sur l’indépendance financière ou la réussite professionnelle, chères à la génération de leurs parents.

En effet, les Y placent majoritairement en tête de leurs aspirations personnelles :
– Le souhait d’atteindre en priorité un équilibre entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle
Profiter au maximum de la vie.

Marqués par une dure crise financière et la hausse du chômage, les Y ne partent pas avec une image très positive du monde de l’entreprise. Ils pointent avant tout le climat de méfiance dans lequel ils ont l’habitude d’évoluer, puisqu’ils considérer que les entreprises ne leur font pas assez confiance. S’ils posent  beaucoup de questions, ils ont aussi besoin qu’on écoute plus attentive les solutions qu’ils ont à proposer.

Enfin, si les Y regrettent qu’on ne fasse pas assez de place à leur créativité, leur flexibilité et leur volonté d’autonomie, ils veulent également pouvoir utiliser leurs compétences.  Les Y proposent une vision positive du succès professionnel, basé sur les qualités humaines, l’apprentissage, l’ambition saine.

Avec les Y, il faut un management guidé, stimulé par la gestion de projets et motivé par l’exemplarité de l’encadrement pour répondre à leur volonté du tout, tout de suite. Parler carrière et avenir professionnel semble compris, ils sont dans l’immédiateté.

La Génération Y veut repenser l’entreprise comme une communauté, où chacun peut être à sa place, elle n’est pas encore prête à s’en séparer même si certains se lanceront plus aisément dans la création d’entreprise que les plus âgés. Les entreprises ont une image d’impact positif sur la société, mais cela ne suffit plus. Dans ce contexte, le management de type hiérarchique ne peut alors qu’échouer !

Après avoir fait beaucoup parler d’elle et bousculé bon nombre de code, la génération Y se fait désormais concurrencer par une nouvelle génération : la génération Z. Cette génération à qui le monde de l’entreprise fait peur.

D’après l’enquête de Mazars : “La révolution Y ? Une enquête internationale sur la génération Y