Saez - Pilule {Paroles}
Je me lève et je prends des pilules pour dormir.
je prends le métro dans la meute je rêve de partir dans
des pays où il fait chaud à l'autre bout du monde, loin de
ce boulot qui me tue et qui creuse ma tombe.
Je me lève et je prends des pilules pour dormir.
Les jours se ressemblent et putain que c'est triste à
mourir quand on a rien pour soi, que le chèque de fin
d'mois, la télé, le canapé et le crédit à payer.
Je vais les rues, je vais les lieux où on ne m'attend pas,
ceux que je croise au fond des yeux non, ne me voient pas.
Je parle à des gens comme moi qui n'ont l'air de rien, des
esclaves en muselière qui n'en pensent pas moins.
Je fais le mort, je fais le fier, je fais celui qui existe
mais dans l'ombre du miroir je ne vois que du triste.
Parano dans les rues putain je parle seul, toxico au pognon
je vais droit au cercueil en or s'il vous plaît je voudrais
qu'on m'inhume mais j'ai les moyens que de la fosse
commune.
Un jour c'est vrai je vais finir par me trouver un flingue
et je descendrai dans la rue, si tu bouges je déglingue!
Ils me mettront au fond du trou une balle dans la tête mais
putain ça sera pas pire que mon putain de quotidien.
Je me lève et je prends des pilules pour dormir.
je prends le métro dans la meute je rêve de partir dans
des pays où il fait chaud à l'autre bout du monde, loin de
ce boulot qui me tue et qui creuse ma tombe.
J'ai des amis, j'ai des amours, je connais pas leur nom on
surfe tous au gré des toiles, sûr qu'on est pris dedans,
sûr qu'on est rien de rien, que du vide, que du vent, sûr
qu'on est rien, rien, que des morts, que des morts vivants.
Je rêve un jour de rencontrer les filles de Miami et les
stations s'enchaînent moi je sors à Vitry dans les
couloirs du métro je crache sur les murs mais la nation me
guette, mais la nation me guette.
Je suis un homme mort, coincé entre quatre murs.
Je suis je suis, je suis je suis un homme moderne, je me
cogne la tête et j'essaie de m'enfuir mais les miradors
guettent ouais les miradors guettent.
Je sais qu'ils me regardent en haut, du haut des satellites
dans mes rêves d'Amérique moi je tente de fuir. Le
lendemain qui m'attend ? Le couteau, le couteau dans le
dos.
Je sais bien au fond de moi-même qu'ils veulent me faire la
peau.
Trois jours dans le métro moi je suis le troupeau,
direction l'abattoir à quatre pattes sur le dos ils me
mettront comme ils ont mis mes parents et les tiens pour
qu'un putain d'actionnaire nage avec les dauphins.
Je me lève et je prends des pilules pour dormir.
je prends le métro dans la meute je rêve de partir dans
des pays où il fait chaud à l'autre bout du monde, loin de
ce boulot qui me tue et qui creuse ma tombe.
Je me lève et je prends des pilules pour dormir.
Les jours se ressemblent et putain que c'est triste à
mourir quand on a rien pour soi, que le chèque de fin
d'mois, la télé, le canapé et le crédit à payer.
Amphétamine sous lexomil, extasie sous valium, l'héroïne
de mes nuits des acides dans les chewing-gums. Des cachets
pour maman, des antidépressiants. Du viagra pour les vieux
et des calmants pour les enfants.
Neuroleptiques toujours, sûr qu'on cherche le jour où nous
verrons lumière dans tant de contre-jours. Société c'est
perdu nos amours sous tranquillisants qui sommeillent dans
les cœurs des métros de perdants.
Dis quand viendra le jour où nous retrouverons flamme ?
Ici tout est fini Paris n'est plus Paris, chez les
gauchistes dans la droiture, chez les anars de mon pays y a
que les télés qui s'allument et les filles qui disent
oui.
Satellite extasie, somnifère sur mon esprit, est-ce que je
verrai un jour les filles de Miami ?
Temps modernes à la mine je cherche qui je suis, pour un
coup de soleil faudra payer le prix.
Les pornos et les joints non, ne me font plus rien.
Moi je crache mon venin à la face du destin.
Les stations de métros sont mon unique route, sous l'acide
des pluies, passer entre les gouttes alors la nuit je
traîne comme un loup dans la plaine, qui pourra remplacer
le poison dans la veine ?