Le temps n’est pas une matière dont on peut s’emparer, détacher, comparer : temps vieux, temps d’aujourd’hui ou temps d’antan (nostalgies) ; temps à acheter et temps à jeter. Le temps n’est pas une matière extensible, soutenu par une éternité imputrescible et stable. Le temps, on ne peut pas ‘l’avoir’, c’est un élément au même titre que les éléments fondamentaux de l’existence vivante ; la terre, l’eau, le feu, l’air et le plasma (espace). La question est : suis-je actuellement dans mon élément ?
C’est donc une valeur conditionnelle, le mot “temps” peut être facilement remplacé par le mot identifiant, la valeur primordiale sur laquelle je mise mon existence personnelle et relationnelle. Si c’est l’argent : mon temps, c’est de l’argent. Si c’est l’amour : mon temps, c’est de “l’amour”. Si c’est de la stupéfaction : mon temps, c’est de la “stupéfaction”…etc…Le temps est convertible en Equivalent Conscience : familial, professionnel, social…
Le temps peut devenir fou et nous rendre fou parce que nous nous déshumanisons sous prétexte de déformation professionnelle ou de volonté d’attraper le pouvoir, le butin, la gloire et d’être plus fort que la mort. Le temps n’est pas un simple mot valise, c’est une option de vie ; ce n’est pas le temps qui a bien ou mal tourné dans ma vie, c’est moi qui l’ai bien ou mal servi.
Comment s’organisent les temps et la vie des individus
On ne peut pas organiser son temps en se conformant à des plannings bourrés à mort sans tomber dans une auto-tyrannie de temps où on voudrait tout programmer.
Une hiérarchisation équilibrée semble être une bonne voie. Haruki Murakami donne des pistes. Dans ‘Autoportrait de l’auteur en coureur de fond’ il explique comment il a décidé de devenir écrivain et marathonien alors qu’il tenait un bar, fumait 2 paquets de cigarettes et se couchait à 3H du matin tous les jours. Ça marche en se créant des automatismes, des routines (discipline ?), sans être un super héros et surtout sans perdre le sens de l’essentiel.
Avec nos mobiles, tablettes, laptops en temps continu certains font des cures de désintox (1 jour par semaine/mois sans rien) et se fixent des limites et garde le cap sur l’essentiel : comme une boussole garde le Nord, quoi qu’il se passe !
Des spécialistes de la gestion du temps nous donnent des trucs, comme par exemple, colorier notre temps en trois couleurs :
– en vert, c’est celui de mon travail en solo, je n’ai besoin que mon expertise et je dédie un laps de ton précis à mon activité.
– en orange, c’est le temps de mon travail en équipe, mes rendez-vous extérieurs.
– en rouge, le temps non négociable, celui dédié à ma famille, mon sport, ma religion, ….
Essayez, c’est simple et pertinent !
Changeons de logiciel pour un nouveau cadre professionnel
Le constat
Le français est de tradition Colbertiste, habitué à un management centralisé, protecteur et dirigiste. Il est aussi contestataire et râleur. Dans le cadre de l’entreprise, le contrôle permanent, et notamment du temps d’exécution, a longtemps été considéré comme ‘la solution’.
Les points de blocage concernant le monde du travail commencent à être clairement identifiés :
– la peur du côté Entreprise avec la complexité du code du travail, le manque de visibilité sur l’avenir
– la peur du côté Employé, la peur du chômage et de perdre son CDI.
Conclusion :
Peur + peur, cela ne peut pas créer de la performance ! Il faut donc prendre conscience que la richesse se crée par la mobilité et par la conviction que l’avenir apportera plus d’opportunités que de menaces. En fait, un nouveau mode de pensée, partagé par tous, plutôt que la recherche d’un leader providentiel omnipotent.