L’ entraide au travail : la clé du bonheur ?

Faire du travail un lieu d’entraide où chacun est prêt à aider l’autre peut s’avérer très utile, tant pour les employés que pour leur patron. Moins de perte de temps, plus d’efficacité, plus de cohésion, plus de communication. Mettre en place l’ entraide au travail dans l’entreprise a du bon. Regardez.

Il vous manque quoi au travail ?

Une récente étude réalisée par Opinion Way pour BNI, un réseau d’affaires en France, a mis en évidence ce que les salariés reprochaient à leur entreprise. Pour 63% des personnes interrogées, l’esprit d’équipe et l’entraide sont des valeurs manquantes.

Pourtant, l’entraide serait une clé du bonheur au travail, tant pour les salariés que pour leurs patrons. Venir chaque matin à son bureau tout en sachant que vos collègues vont vous aider (plutôt que de vous planter des bâtons dans les roues) changerait sacrément la donne ! Et on veut bien le croire !

Vous vous êtes certainement retrouvé plus d’une fois dans la situation suivante : vous avez une présentation à faire, il vous manque quelques chiffres clés pour appuyer vos propos mais vous ne les trouvez pas. Pourtant, le collègue du bureau d’à côté a bossé sur le même sujet il y a quelques mois… Mais le manque de communication vous empêchera d’aller lui demander de l’aide. Au lieu d’avoir ces chiffres en quelques minutes, vous allez perdre du temps à les chercher. Pire, vous ne les retrouverez peut-être pas et n’en parlerez pas dans votre présentation. Si une charte d’entraide avait été mise en place, vous auriez eu une toute autre version de l’histoire…

Bien-être au travail : et si vous établissiez une charte d’entraide ?

Chaque entreprise pourrait mettre en place une charte d’entraide. Un document qui stipule le fonctionnement de ce réseau sans pour autant en faire un énième « règlement intérieur ».

Cette initiative, qui peut doit venir du manager, peut aussi venir des managés. Le but est simple : créer davantage de communication, de partage d’informations pour travailler dans un climat serein, plus rapidement et arborer « une happy face » toute la journée (ou presque).

Définissez à plusieurs les grandes lignes de cette charte : qui aide ? Comment ça fonctionne ? Comment faciliter ce processus ?

Partagez cette charte à de nombreux collègues et faites grossir la liste des « aidants » à l’instar d’une boule de neige. Plus vous êtes nombreux, mieux ça fonctionne !

Vous pouvez commencer par établir un « point entraide » chaque semaine ou chaque mois. Le vendredi par exemple, faites le point sur ce qu’il vous manque, sur les sujets délicats, sur des données que vous ne trouvez pas… Et le lundi, parlez-en lors de votre réunion « entraide ». Chacun fait ses demandes, et chacun voit à quoi il peut répondre rapidement.

Si vous êtes branché nouvelles technologies, vous pouvez même développer un petit outil, utilisable via l’intranet par exemple, qui permettra de poster vos demandes et de suivre leur étant d’avancement en temps réel. L’occasion de voir que Gérard, de la compta, s’est emparé de votre question sur la récupération de la TVA.

Tout cela peut aussi se faire tout simplement par mail si vous pouvez identifier la personne capable de vous aider.

Les bénéfices d’une bonne entraide au travail

S’entraider apporte irréfutablement un bien-être aux collaborateurs de l’entreprise. D’abord parce qu’ils ne vont plus se sentir seuls face à un éventuel problème. Ensuite parce qu’ils vont être considérés comme des personnes pouvant aussi aider. Les employés ne sont plus simplement vus comme une « force de travail » mais comme des êtres humains, capables d’apporter de la valeur ailleurs que dans leur poste. Enfin, parce que grâce à ce système, des personnes qui ne se parlaient pas, tout simplement parce qu’elles ne se connaissaient pas, vont pouvoir discuter ensemble et travailler conjointement sur certains sujets. L’entraide permet de réintroduire une bonne communication entre collègues et de ré-humaniser les rapports entre les gens.

L’ entraide au travail permet également une meilleure performance (vous ne mettez plus 4 heures à trouver vos chiffres mais 3 minutes), une meilleure réactivité (Jean-Mi a besoin de connaître le taux d’inscrits à la newsletter là tout de suite) et une meilleure rentabilité (si vous allez plus vite, vous faites plus de choses : CQFD).

L’ entraide au travail crée un véritable cercle vertueux : Carole a été aidée sur ses chiffres, elle a elle-même aidé Paul sur l’utilisation de Power Point. Elle fait l’admiration de ses collègues qui ont eux aussi envie d’être le sauveur du jour. Résultat : chacun trouve un bénéfice dans cette démarche et les bonnes ondes de l’entraide se propagent. C’est le bonheur au travail ! (puisqu’on vous le dit !)

L’entraide oui, mais pas à n’importe quel prix

L’idée, vous l’aurez compris, est que l’entraide s’inscrive dans un cercle vertueux.

Néanmoins, il y a deux ou trois petites choses à clarifier pour éviter que cela ne se transforme en gâchis.

Evitez d’envoyer trop de mails, trop de demandes. Tout le monde a beaucoup de travail, l’idée n’est pas de crouler sous le traitement de 100 nouveaux mails supplémentaires par jour.
Evitez également les réunions trop récurrentes. Faites en fonction des besoins des uns et des autres.
Evidemment, le rapport aidé/aidant ne doit pas se faire en sens unique. On vous rend service, pensez aussi à le faire en retour !
Enfin, l’idée n’est pas de déléguer une partie de votre travail à une tierce personne mais bien de vous faire aider sur une tâche que votre collègue maitrise parfaitement. Si lui aussi doit réaliser la même recherche que vous pour obtenir une réponse, inutile de lui demander 😉