Salaire net et monde de brutes : la mini-série qui vous réconcilie avec votre situation financière
Avec la mini-série du moment sur Arte ” Salaire net et monde de brutes “, notre rapport à l’argent, et plus particulièrement notre rapport au salaire, est interrogé en ces temps de crise. Que ne feraient pas Elise et Sébastien pour sortir de leur précarité chronique, en forme de chambre de bonne mal chauffée sous les toits parisiens, et de frigo exigeant une certaine inventivité ? Pour les deux personnages principaux, la rémunération constitue bien un Saint Graal libérateur. N’ayant pas le luxe de s’encombrer de réflexions sur la passion au travail, sur la valeur de la richesse ou la façon de négocier une augmentation de salaire avec son patron, Elise et Sébastien ne cherchent qu’à subvenir à leurs besoins. Un dessin animé pour les grands dont le succès repose sur trois piliers :
Salaire net et monde de brutes : Des histoires inspirées de faits réels
Le matériau principal à l’origine de ces projections d’environ cinq minutes n’est autre que l’expérience personnelle des deux auteurs. Elise Griffon et Sébastien Marnier ont enchaîné à eux deux, pendant dix ans, des dizaines de contrats courts tous plus originaux les uns que les autres : serveur dans un restaurant à l’hygiène douteuse, animatrice de vente de camping-cars dans un salon, gardien de musée contemporain…des expériences spéciales, qui inspirent les auteurs dans la conception de chaque épisode.
Salaire net et monde de brutes : un humour acide
Si c’est si drôle, c’est, malheureusement, parce que c’est vrai. Bien sûr, les auteurs se réservent une petite marge de manœuvre pour « romancer » leurs histoires. Par exemple, le personnage de la chargée de recrutement en agence d’intérim qui les appelle pour leur proposer tous ces contrats est complètement fictif.
Finalement, une réflexion sur notre rapport à l’argent
Mais le succès de la série ne serait pas le même si nous ne vivions pas à notre époque. La crise actuelle sensibilise tout un chacun. Que l’on soit en CDI, en CDD, en contrat de mission, tout le monde est à même de ressentir sinon de l’empathie, au moins de la sympathie pour ces personnages à la vie précaire. Et c’est là tout le génie de la série : en faisant du drôle avec une triste réalité, elle est universelle. Puisque le bonheur souffre de la comparaison, il y gagne lorsqu’elle nous est favorable : ainsi ceux qui estiment percevoir un revenu confortable se sentent-ils soulagés après un épisode. Pour les autres, c’est dans un sentiment de solidarité et de communauté de destin qu’ils peuvent trouver du réconfort. La série fait donc du bien à tous, quels que soient les professions et salaires des téléspectateurs, et consultants compris !
Références
– Plusieurs épisodes de la mini-série : http://www.franceinfo.fr/player/resource/773193-1706641