Incubateur de start up : La liberté de changer le monde

Publié le 22 juin 2016 par Lemondeapres @LeMondeApres

Incubateur de start up : La liberté de changer le monde

Avec quelques 3000 start-ups et 100 000 m2 d’incubateurs, il fait bon innover à Paris. Depuis quelques années, la course à entrepreneuriat agile, fondé sur la réunion d’une bonne idée et du talent de start-uppers motivés pour la concrétiser, fait rage dans la capitale.

Un terrain de bataille est privilégié : les incubateurs de start-ups

Dans ces nouveaux lieux de liberté, on s’affranchit de tous les inconvénients des départements de R&D classiques des grands groupes. Les espaces sont délibérément décloisonnés et inspirants. Comme si l’ouverture physique appelait naturellement l’ouverture des esprits. Les bureaux non nominatifs, les bars et autres petits salons lounge propres à vexer un designer d’intérieur Starbucks sont conçus pour susciter la créativité et, surtout, le partage de cette créativité. Ainsi, l’ingénieur peut y croiser le développeur qui créera sa future application ou le financier qui l’aidera à lever les fonds nécessaires à la réalisation de son projet. Les Mark Zuckerberg en herbe et autres Bill Gates en puissance habitent ces bureaux 2.0 pour profiter du wifi, pour participer à des conférences sur l’innovation sociale ou sur la façon de monter son business plan, mais surtout pour se rencontrer. Car l’autre nom de la liberté ici, c’est bien l’émulation.

Pas de hiérarchie, beaucoup de solidarité

Les gens viennent d’horizons différents et sont tous potentiellement porteurs de l’information pertinente qui transformera une bonne idée en pépite. Les équipes de start-uppers ignorent ainsi les organigrammes classiques des directions de grands groupes : tout le monde apporte de façon originale sa pierre à l’édifice.

Autre prérequis : la solidarité. Pour s’en convaincre, un rapide focus sur MakeSense, une de ces start-ups dynamiques, en dira que de longs discours.
Proposant de réunir ponctuellement et sur des problématiques spécifiques des professionnels dont les compétences sont susceptibles de résoudre ces problématiques, MakeSense fédère une horde de « gangsters » relevant divers « défis » dans le monde entier. Mobiliser deux cent bénévoles pour l’organisation d’un festival à Dakar, trouver une solution d’autofinancement pour une association médicale au Liban, convaincre des restaurants d’être partenaires d’un événement culinaire solidaire à Paris font ainsi partie des missions à prendre en charge par les membres de MakeSense répartis aux quatre coins de la planète. Elément notable : les gangsters se retrouvent autour d’un manifeste dont certaines affirmations s’avèrent particulièrement révélatrices de l’esprit start-up comme « nous sommes responsables de nous-mêmes et conscients des autres » ou « nous sommes toujours une équipe ».

Pourquoi est-il si facile de devenir un créateur libre à Paris ?

Grâce aux crédit d’impôts recherche, qui défiscalise 30% des coûts de recherches, aux aides aux Jeunes Entreprises Innovantes et aux aides au financement comme le prêt à taux 0 de BPI France, les start-uppers, d’un naturel déjà peu frileux, sont d’autant plus encouragés à se lancer dans leur aventure dans la capitale. L’an dernier, ils ont ainsi réussi à lever 50 millions d’euros, à créer 4 000 emplois et à réaliser 45 millions d’euros de chiffres d’affaires.

Et ce n’est que le début.
En février 2017, la Halle Freyssinet, plus grand incubateur de start-ups au monde, ouvrira ses portes. Xavier Niel, le patron de Free, financera, avec l’appui de la Caisse des Dépôts et Consignations, ces 30 000 m2 de liberté offerts à la créativité. La promesse d’un terrain de jeu à la hauteur de l’audace enivrante des entrepreneurs modernes.

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Références

http://madame.lefigaro.fr/societe/lesprit-lasouffle-sur-paris-110915-98139
http://www.silicon.fr/halle-freyssinet-xavier-niel-ouvrira-debut-2017-135477.html
https://www.makesense.org/fr/pages/team