Épier la concurrence. Sommes-nous dans l’espionnage industriel, la veille informationnelle ou simplement l’observation attentive et secrète de son vis-à-vis? Attardons-nous à la saine concurrence et à la veille informationnelle plutôt qu’à l’espionnage industriel (vol et piratage de secrets).

LA SAINE CONCURRENCE

Dans le plan d’affaires d’une entreprise, indispensable à quiconque veut obtenir du crédit ou une subvention, une section concerne précisément le marché à cerner et à percer, en d’autres mots la présentation des concurrents. Si ce plan d’affaires est confidentiel, une multitude de renseignements sur les concurrents peuvent être consultés en ligne. Mentionnons les sites Web des concurrents, le Registraire des entreprises et le Registre des dossiers de faillite et d’insolvabilité. Concernant les entreprises inscrites à la Bourse de Montréal ou de Toronto, une multitude d’informations sur les titres des compagnies sont accessibles aux investisseurs, particuliers et institutionnels.

VEILLE INFORMATIONNELLE

Le terme « veille informationnelle » serait aujourd’hui plus approprié et éthique, disons-le, que celui d’« épier » son concurrent. Les entreprises et les travailleurs autonomes auraient intérêt à confier cette tâche à une personne qualifiée ou à inviter tous les employés à être vigilants et à rapporter tout ce qu’ils entendent, voient et lisent sur les concurrents.

À ce chapitre, les médias jouent un grand rôle. Ils rapportent régulièrement les bons coups et les moins bons coups des entreprises et présentent des profils de gens d’affaires intéressants à consulter par les concurrents puisqu’ils y révèlent souvent leurs intentions et leurs projets à venir.

Il est donc tout à fait normal et sain pour la réussite d’une entreprise de se faire vigilante par rapport à ses concurrents et, en conséquence, d’encourager la veille informationnelle de façon continue.