« Chatbot » par-ci, « chatbot » par-là, j’ai comme l’impression que ce terme est venu s’incruster dans une multitude de conversations. Mais de quoi s’agit-il au juste ? Si l’on se penche sur une définition mercatique, il est question d’un robot logiciel pouvant dialoguer avec un individu par le biais d’un service de messagerie hébergé sur un site web ou sur les réseaux sociaux. On se croirait soudainement projeté dans le film « Her » de Spike Jonze, n’est-ce pas ?
Notre histoire débuta il y a quelques mois de cela, en avril 2016, lors de l’intervention de Mark Zuckerberg au F8 developers conference à San Jose :
Prenant en exemple la marque CNN, le fondateur de Facebook nous annonce l’arrivée des fameux chatbots sur la messagerie instantanée de son réseau social. Le coup d’envoi d’une véritable révolution bouleversant ainsi la manière dont les marques allaient s’adresser aux internautes…
A l’heure actuelle, ce concept demeure majoritairement axé sous l’angle B2C. Mais quand serait-il sous l’angle B2E ? Comment ces chatbots peuvent-ils bouleverser l’univers du consommateur de biens et services d’une entreprise sans avoir d’impact sur nos chers et tendres consommateurs d’emplois ?
Au pays extraordinaire des messageries instantanées
Nous vivons à l’ère d’un monde « dominé » par les plates-formes d’échanges que sont les réseaux sociaux. Des plates-formes ayant pour mot d’ordre la spontanéité de par leur configuration ou bien encore leur messagerie incorporée. En d’autres termes, un espace immense d’opportunités pour attirer l’attention et engager une audience d’ores et déjà des plus actives. Néanmoins, selon un rapport de Business Insider, cette « domination » des réseaux sociaux s’est vue concurrencer et dépasser par les applications de messageries instantanées (ex. Whatsapp, WeChat, etc.). En juillet, Mark Zuckerberg annonce que Facebook Messenger (messagerie instantanée de Facebook) atteint les billions d’utilisateurs – une croissance supérieure à la simple application Facebook !
Des plates-formes offrant un portrait statique (et donc contradictoire) d’une jeune génération
En parallèle, il est important de prendre en compte que d’ici 2020, les fameux « millennials », accros à ce genre de technologies représenteront pas moins d’un tiers de la population active mondiale… Acteurs de la surabondance utilisatrice des messageries instantanées, comment ce dernier aspect pourrait avoir un impact sur leur débarquement sur le marché du travail ?
On ne peut ignorer que désormais la plupart des recruteurs scrutent la surface digitale en quête d’informations additionnelles au CV traditionnel afin de comprendre davantage qui est l’individu, ses aspirations et ses valeurs (bien que je ne sois pas persuadée que ces information soient présentes et reflètent concrètement la réalité, mais passons…).
Bien sûr, un profil LinkedIn ou bien encore un profil Viadeo en dira long sur l’individu – s’il respecte la loi du « non copier-coller » du CV bien évidemment. Ce sont des supports permettant à chacun de raconter son histoire sans être limité en termes de caractère comme sur le CV d’une page à la française. On remplit des cases de contenu, on renseigne des dates, des intitulés de poste, et voilà le tour est joué ! Une belle vitrine en perspective. Le seul hic, où est donc l’interaction ?
Les candidats, ces chatbots comme les autres
Comme nous l’avons dans le paragraphe précédent, l’espace digital offre divers supports au service du personal branding… statiques. Le next step ? Les chatbots pardi ! Si les marques des entreprises ont la possibilité de le faire pourquoi pas la marque de l’individu après tout. Un pari un peu fou mais il y a un an, je vous rappelle que les fameux chatbots faisaient encore partie du domaine de la science-fiction. Aller au-delà du CV standard ou de la vitrine digitale et proposer un contenu de preuve interactif et instantané, que rêver de mieux comme dynamique de dialogue ? Un chatbot est un élément pratique et contextuel, permettant ainsi d’offrir un aperçu de notre expérience professionnelle de manière proactive à travers le partage de contenu relatif à vos réalisations, à vos projets, etc. L’aventure vous tente ? C’est désormais possible via Simbot, voici l’expérience de Will & son personal bot pour illustrer notre démarche. Vous m’en direz des nouvelles ;-)
Les chatbots, les aventures continuent du côté employeur…
Mais du côté du marketing RH, comment les employeurs peuvent-il capitaliser sur les chatbots pour optimiser leur marque employeur et recrutement ?
Pour en savoir plus, rendez-vous sur ce blog pour un prochain article dans les semaines à venir !
Conclusion | La science-fiction s’apparente de plus en plus à notre quotidien. L’avènement des chatbots révolutionne totalement notre manière d’échanger. Un échange avec une intelligence artificielle, peu humaine et ayant ses limites en fin de compte. Mais cela n’est que le début, laissons la chance aux nouvelles technologies de faire leur preuve et de s’inclure petit à petit dans nos mœurs. N’oublions pas cependant que malgré l’empreinte immense du digital dans nos vies, le rapport humain dans la vie réelle demeure central. Parce qu’on a beau dire mais partager un contenu des plus interactifs qu’il soit ne remplacera jamais (à mes yeux) une belle rencontre entre 2 individus et l’alchimie qui peut s’en dégager…
Pour aller plus loin, je vous invite à découvrir des initiatives intéressantes en termes de chatbots par les marques sous l’angle B2C et vous donne rendez-vous pour un prochain article sur le même thème mais sous l’angle employeur 🙂
Auteur : Anne Pestel
Source : film « Her » – image 1 image 2 image 3