Prises de décisions : faut-il faire confiance aux robots ?
Des machines performantes
Le développement de robots de plus en plus intelligents, capables d’apprendre et d’évoluer, a peu à peu modifié nos processus de prises de décisions : comme c’est le cas dans le cadre du recrutement (lien article recrutement), les humains sont de plus en plus assistés -voire même remplacés- par des robots dont les algorithmes sont capables d’analyser et d’interpréter une variété et un nombre de données toujours plus important.
L’avantage de cette automatisation ? Déléguer la prise de décisions à des robots permettrait de gagner du temps et de la productivité, mais aussi dans certains cas de prendre de meilleures décisions (leurs algorithmes permettant aux robots de traiter plus d’informations et de le faire de manière plus adéquate que les humains).
Plusieurs facteurs à prendre en compte
Alors, comment décider pour quelles tâches déléguer la prise de décisions aux robots ? C’est la question que s’est posée Vasant Dhar, professeur en systèmes d’information et rédacteur en chef du journal Big Data.
Sur la base de son expérience dans le domaine, Vasant Dhar propose un cadre de réflexion afin d’orienter l’allocation des prises de décisions entre robots et humains. Ce cadre de décision repose sur deux dimensions :
- Le facteur prévisibilité :
L’automatisation de la prise de décisions devient intéressante lorsque la prévisibilité est forte, c’est-à-dire lorsqu’un système prédictif (humain ou automatisé) fera mieux que le hasard.
- Le facteur risque :
L’intérêt d’une prise de décision automatisée ne doit pas être le seul facteur de décision : il est aussi essentiel de considérer le risque engagé, c’est-à-dire les conséquences d’une erreur et ses coûts.
A partir de ces deux dimensions, Vasant Dhar a développé un graphique qui permet de visualiser les champs pour lesquels l’on peut faire confiance à l’automatisation. Pour résumer : plus le coût par erreur est faible et la prévisibilité importante, plus l’on peut laisser les robots gérer la prise de décisions (2).
Mais attention, comme le montre cette carte, ces « frontières de l’automatisation » sont loin d’être figées :
- Le facteur risque (le coût d’une erreur) peut par exemple baisser avec l’amélioration du cadre légal.
- Le facteur prévisibilité peut -et devrait- augmenter avec l’amélioration des technologies utilisées (avec le renforcement de leur capacités prédictives).