Peut-on tout freelanciser ?
Les freelances et autres travailleurs indépendants ont toujours été plus présents dans les métiers dits « créatifs » et aussi les fonctions support comme la comptabilité par exemple. Cela s’explique certainement par le fait que ces métiers peuvent plus facilement s’exercer de manière plus individuelle que d’autres. Mais qu’en est-il des autres métiers, des autres fonctions dans l’entreprise ?
La vente
Les métiers de la vente peuvent, dans certains cas, être exercés en freelance. Cela peut même être une manière de variabiliser complètement la rémunération des commerciaux d’une entreprise, en l’indexant sur leurs performances, autrement dit le chiffre d’affaires (ou la marge brute) généré(e). Un entre-deux peut être trouvé, avec une petite rémunération fixe + une (potentiellement) grosse rémunération variable. Signe des temps, quelques startups se sont lancées récemment pour intermédier ce marché : Workiz par exemple, propose à ses clients PME de trouver des étudiants qui prospecteront pour leur compte en freelance.
La R&D
Pratique impensable il y a encore 20 ans, sous-traiter sa R&D et s’ouvrir à des apports extérieurs est devenu à la mode : on parle d’open innovation, de crowdsourcing, d’ateliers d’idéation… Ici, les professeurs intervenants, formateurs, consultants et autres prestataires intellectuels ont une carte à jouer pour améliorer le potentiel créatif des grandes entreprises. Là encore, quelques startups opèrent pour mettre en relation de hauts profils comme des « data scientists » avec des grandes entreprises, c’est notamment le cas de Kaggle.
Le management
Ce sont peut-être les managers et autres chefs de projets que l’on imagine le moins travailler comme indépendants. Et pourtant, il est tout à fait possible de confier des responsabilités à un travailleur freelance. Tout réside certainement dans l’alignement des valeurs et l’engagement de la personne en question. En témoigne le développement du télétravail dans les grandes entreprises, y compris pour des postes de cadres mais aussi l’éclosion d’espaces de co-working un peu partout sur la planète, dont certains sont utilisés pas seulement par des freelances mais aussi par des salariés de grandes entreprises, au moins partiellement.
Nous avons la conviction de l’immense majorité des fonctions et poste de l’entreprise peut être « freelancisée », si évidemment cela répond à une demande de la part des employés. Il ne s’agit pas d’imposer un mode de relation qui ne serait pas voulu. Un seul mot d’ordre : testez !